A l’inverse des Dicotylédones, les Monocotylédones sont monophylétiques et forment un clade. Ils constituent la classe des Liliopsida. Les plantes sont monocotylédonées et présentent aussi les caractères suivants : – les formes herbacées sont majoritaires. Les géophytes à bulbes sont fréquentes ; – les bourgeons accessoires surnuméraires sont collatéraux, c’est-à-dire disposés sur un plan horizontal perpendiculaire à l’axe de la plante. Il y a une seule préfeuille adaxiale. Les bourgeons sériaux sont très rares ; – la ramification de la tige est rare (il ne faut pas la confondre avec celle de la hampe florale) ; – les feuilles sont normalement simples et linéaires, fréquemment disposées en rosette. La nervation est souvent parallèle, rarement pennée. Le bord du limbe est rarement denté. Les gaines et/ou les ligules sont fréquentes. Les feuilles sont rarement opposées ou verticillées (exception notable de Trillium) ; – la durée de vie de la racine principale est très faible et elle est très vite remplacée par des racines adventives ; – dans la tige, les faisceaux du phloème et du xylème sont très nombreux et sont disposés sur plusieurs cercles concentriques. Dans les racines les faisceaux sont ordinairement plus nombreux que chez les Dicotylédones ; – les tubes criblés du phloème sont toujours sans corpuscules lipo-protéiques ; – la croissance en épaisseur de la tige et de la racine est faible car les formations secondaires sont inexistantes sauf cas rares (Veratrum et certaines Monocotylédones arborescentes telles que les Yucca, les Dracaena, les Sansevieria, les Cordyline, les Aloe…). Dans ces derniers cas, la zone génératrice des formations secondaires n’est pas intrafasciculaire comme chez les Dicotylédones mais extra-fasciculaire ; – les fleurs sont généralement trimères et regroupées en des inflorescences qui peuvent être variées. La cyme unipare hélicoïde est, en particulier présente, chez les Zingiberaceae. Diverses inflorescences s’expriment aussi chez les Bromeliaceae ; – le pollen est uniaperturé ou d’un type dérivé, parfois pantoporé ; – la semence possède un seul plan de symétrie passant par le cotylédon et la radicule est coiffée d’un coléorhize.
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Dicotylédones (Magnoliopsida)
Le seul critère des cotylédons définit pour la première fois en 1789 par Antoine Laurent de Jussieu n’est pas toujours respecté. Ainsi, chez les Dicotylédones, ce critère était traditionnellement accompagné d’un ensemble de caractères permettant de préciser cette définition : – formes biologiques variées comprenant, entre autres, des plantes ligneuses. Par contre, les plantes à bulbes sont extrêmement rares ; – bourgeons accessoires surnuméraires sériaux, c’est-à-dire alignés verticalement selon un plan passant par l’axe de la tige, ceux collatéraux étant très rares. – ramification des plantes importante ; – feuilles diverses, simples ou composées de folioles, fréquemment disposées sur toute la longueur de l’axe caulinaire ; nervation normalement pennée et très rarement parallèle (cas des phyllodes des Plantaginaceae) ; pétiole différencié du limbe, ce dernier étant large ; feuille très souvent sans gaine et sans ligule ; – racine principale persistante ; – faisceaux caulinaires du phloème et du xylème disposés sur deux cercles concentriques seulement ; le xylème interne étant disposé en face du phloème externe ; – faisceaux racinaires du phloème, peu nombreux et alternant avec ceux du xylème ; – croissance en épaisseur caulinaire ou racinaire grâce aux formations secondaires ; le liber ou xylème secondaire ou bois est très développé surtout chez les arbres ; – fleurs en majorité pentamère (sauf chez les plantes appartenant, en particulier, aux Dicotylédones basales), à deux préfeuilles latérales au périanthe bien différencié en calice et corolle (sauf, en particulier dans les trois sous-classes ci-dessus) ; – pollen tri-aperturé ou d’un type dérivé (sauf chez les Dicotylédones basales) ; – germination hypogée ou épigée.
Description botanique des Apiaceae
Les Apiaceae sont toujours de plantes herbacées dans nos régions mais elles peuvent aussi être des arbustes ou même des arbres. Ces plantes sont souvent aromatiques et peuvent être toxiques à cause d’un polyacétylène à 17 carbones. Les alcaloïdes sont très rares (Conium). Les feuilles sont ordinairement composées, pennées ou ternées ou, plus rarement, simples et profondément découpées. Elles sont rarement entières ou palmées ou phyllodiales. Les feuilles sont à disposition alterne avec souvent une gaine embrassant la tige. Elles sont exstipulées à la différence des Hydrocotylaceae. Elles peuvent être épineuses. Les fleurs sont petites, épigynes, pentamères, actinomorphes (sauf, éventuellement, celles se trouvant en périphérie de l’inflorescence), groupées en ombelles composées, plus rarement en ombelles simples ou en capitules (Eryngium). Le calice est ordinairement réduit à de simples dents au sommet de l’ovaire sinon il est absent. Les pétales sont réduits, à préfloraison valvaire. Les étamines sont alternes aux pétales et fixées sur le disque nectarifère. Les anthères sont à déhiscence longitudinale. Les deux carpelles sont soudés pour former un ovaire infère biloculaire, très rarement uniloculaire par avortement d’un carpelle, surmonté de deux styles distincts, parfois réduits. La base des styles peut être renflée pour former un stylopodium qui conflue avec le disque nectarifère situé au sommet de l’ovaire. Les ovules sont solitaires dans chaque loge, pendants, anatropes et unitéguminés. Le fruit est un schizocarpe dont la séparation en deux méricarpes permet ordinairement de voir le carpophore (rarement réduit ou absent). Le tégument de la graine est souvent adhérent au péricarpe. L’embryon est droit, petit, inclus dans un albumen oléagineux. —– La formule florale des Apiaceae est ordinairement la suivante : K : (5) ou 0 ; C : 5 ; A : 5 ; Ginf : 2
Description botanique des Lamiaceae
Les Lamiaceae sont des plantes herbacées ou arbustives, très rarement des arbres (Hyptis). Elles se caractérisent par la présence de glandes épidermiques aromatiques et contiennent ordinairement des carbohydrates tels que le stachyose. Les feuilles sont opposées (parfois verticillées ou alternes, mais pas dans nos régions), exstipulées, simples, rarement composées. Les jeunes tiges sont à section quadrangulaire. Les fleurs sont ordinairement hermaphrodites, souvent groupées en cymes compactes ou, plus rarement, solitaires en postion axillaire. Le calice est souvent persistant. Il est pentamère, possède cinq dents ou lobes et peut être bilabié. La corolle normalement pentamère est souvent bilabiée ou plus rarement plus ou moins actinomorphe avec quatre lobes (Mentha). Les étamines sont au nombre de quatre ou, parfois, de deux ; dans ce dernier cas, elles sont accompagnées de deux staminodes (Salvia). Le connectif tend à séparer les deux sacs polliniques. Il y a souvent un disque nectarifère à la base du pistil ou parfois sur le gynophore. Le nectar est riche en saccharose. Le pistil est composé de deux carpelles biovulés, chacun se divisant en deux loges uniovulées. Les ovules sont unitéguminés, d’anatropes à hémitropes. Le fruit est ordinairement constitué de quatre nucules à tégument dur ; ce peut être une drupe (Prasium). Les semences sont à embryon droit et un albumen réduit ou absent. —– La formule florale des Lamiaceae est ordinairement la suivante : K : (5) ; [Cz : (5) ; A : 2 ou 4] ; Gsup : (2)
Les feuilles
Les feuilles sont généralement de couleur verte car elles contiennent un pigment, la chlorophylle, stocké dans les chloroplastes et responsable de la photosynthèse. Par ce phénomène caractéristique des plantes, le gaz carbonique de l’air avec l’eau du sol est transformé en oxygène et en sucre en utilisant l’énergie solaire. Au niveau de la feuille, grâce à la photosynthèse, la sève brute devient la sève élaborée en se chargeant des sucres qui seront distribués dans tous les autres organes. Les plantes parasites puisent les sucres chez d’autres plantes et sont dépourvues de chlorophylle et ne sont donc pas vertes (orobanche, néottie). Parfois elles ne sont que partiellement parasites et gardent leur chlorophylle (gui). Une feuille simple est constituée d’une partie plane, le limbe, et d’une partie plus fine intermédiaire entre le limbe et la tige, le pétiole. Le pétiole peut parfois s’élargir à sa base, il devient une gaine entourant plus ou moins la tige. Cette gaine se retrouve aussi chez certaines plantes dont les feuilles sont dépourvues de pétioles (maïs, commelina). Parfois, le limbe est découpé en plusieurs parties indépendantes, la feuille est alors composée de folioles. Les bords du limbe peuvent être entiers (lilas), dentés (rosiers), lobés (chêne). A la base du pétiole, se trouve parfois un élément ressemblant plus ou moins à une feuille, le stipule (aubépine). Les nervures visibles sur le limbe d’une feuille correspondent aux tissus conducteurs de la tige. Elles peuvent être disposées parallèlement (chlorophytum) ou être ramifiées en forme de penne (rosier), de palme (érable). Les feuilles peuvent avoir une position alterne, une seule à chaque niveau (cerisier), ou opposée, 2 feuilles l’une en face de l’autre (lilas, troène), ou verticillée, plusieurs feuilles à chaque niveau (catalpa). Certaines plantes ont des feuilles réduites ou absentes : c’est le cas des plantes parasites mais aussi de plantes adaptées à la sécheresse pour limiter la transpiration et la perte d’eau. Dans ce dernier cas, c’est la tige qui est verte et contient la chlorophylle.