Les Campanulaceae sont des plantes herbacées, rarement ligneuses, à feuilles alternes, exstipulées et généralement avec du latex. L’inflorescence est simple ou composée, de type grappe, plus rarement de type cyme (dichiasale ou autre). Les fleurs sont actinomorphes (Campanuloideae) ou zygomorphes (Lobelioideae), ordinairement épigynes, pentamères. Le calice est composé de pièces libres. La corolle est composée de cinq pièces connées, à préfloraison valvaire. Les étamines sont fixées sur un disque nectarifère épigyne ou à la base de la corolle. Les anthères sont introrses, parfois connées ou conniventes. L’ovaire est ordinairement infère, composé de cinq, trois ou deux carpelles soudés entre eux. Il est pluriloculaire, avec des placentas axiles portant un grand nombre d’ovules anatropes. Le style est simple avec autant de stigmates que de carpelles. Le fruit est une capsule diversement déhiscente, parfois une baie. Les graines ont un albumen développé. Selon M. Kovanda (in Heywood, 1994), les Campanulaceae et les Asteraceae auraient des ancêtres communs. Cette hypothèse est soutenue par les caractères suivants des Campanulaceae : – les capitules existent chez Jasione et Phyteuma ; – les anthères sont connées chez certaines espèces et genres ; – les fleurs sont protandres ; – certaines plantes produisent du latex ; – enfin , les Campanulaceae accumulent aussi de l’inuline. Dans le système APG II, les Campanulaceae sont groupées dans le même ordre que les Asteraceae. Certains auteurs isolent la famille des Lobeliaceae selon la clé suivante : 1. Fleurs plus ou moins régulières ; anthères généralement libres après l’anthèse ; trois carpelles ordinairement. Famille des Campanulaceae. 1. Fleurs zygomorphes ; anthères connées ; deux carpelles ordinairement. Famille des Lobeliaceae. Cependant, cette séparation n’est pas confortée par les analyses de biologie moléculaire. —— La formule florale de Campanulaceae est ordinairement la suivante : K : 5 ; C : (5) ; A : 5 ; Ginf : (5), (3) ou (2)
Archives par mot-clé : plante
Utilisations des Campanulaceae
Aucune Campanulaceae n’est alimentaire. Aucune utilisation médicinale n’est rapportée pour la flore européenne. Par contre, les plantes ornementales sont nombreuses : les campanules (Campanula), les spéculaires (Specularia), les trachéliums (Trachelium), les lobélies (Lobelia, parfois inclus dans les Lobeliaceae. Cependant, cette dernière famille est juste considérée comme optionnelle dans la classification APG II 2003.
Description des Brassicaceae
Les Brassicaceae sont des plantes herbacées (toutes celles de nos régions), plus rarement des arbustes. Les feuilles sont alternes, rarement opposées, exstipulées, simples ou plus ou moins pennatiséquées, très rarement composées. Les fleurs sont ordinairement regroupées en une grappe terminale allongée dépourvue de bractées ou sont rarement solitaires. Elles sont hypogynes, hermaphrodites, actinomorphes ou presque, avec rarement un gynophore (Lunaria). Les nectaires floraux sont fréquents et forment parfois un disque autour du gynécée ou de l’androcée. Les sépales sont libres et au nombre de quatre. Ils sont souvent gibbeux à leur base. Les pétales, libres, au nombre de quatre, sont alternes aux sépales, ils sont rarement absents ou caduques. Ils ont ordinairement une base étroite longue (onglet) devenant brusquement un limbe élargi. Les étamines sont tétradynames : deux courtes externes et quatre longues internes (très rarement moins de six étamines). Les deux carpelles forment un ovaire supère composé, souvent divisé en deux par la formation d’un septum non vascularisé connectant les deux placentas pariétaux. Le cadre placentaire constitue un replum persistant. Il y a normalement de nombreux ovules en deux rangs, d’anatropes à campylotropes, bitéguminés. Le fruit sec déhiscent est une silique allongée ou une silicule courte dont les deux valves se séparent du replum. Le fruit est plus rarement indéhiscent ou à déhiscence transversale. Les semences sont exalbuminées ou avec un albumen réduit à une couche de cellules. Les embryons sont volumineux à cotylédons souvent pliés contre la radicule. —– Voir photographie du colza —- La formule florale des Brassicaceae est ordinairement la suivante : K : 4 ; C : 4 ; A : 4+2 ; Gsup : (2)
Utilisations des Brassicaceae
La plupart des Brassicaceae alimentaires appartiennent au genre Brassica : les choux pommés (B. oleracea groupe Capitata), les choux sans tête ou choux verts ou choux cavaliers (B. oleracea groupe Acephala), les choux de Bruxelles (B. oleracea groupe Gemmifera), les choux-fleurs (B. oleracea groupe Botrytis), les choux brocolis (B. oleracea groupe Italica), les choux-raves (B. oleracea groupe Gongylodes) dont la racine est charnue comme celle du navet. Cette dernière plante est un Brassica napus groupe Napobrassica, groupe auquel appartiennent aussi les raves et les rutabagas. D’autres légumes ont une moindre importance économique : le cresson de fontaine (Nasturtium officinale), le cresson alénois (Lepidium campestre), le radis (Raphanus sativus), le raifort (Armoracia rusticana). Le colza (Brassica napus) est un oléagineux très important dont les semences, très riches en huiles, entrent, entre autres produits, dans la composition de la margarine ou, après estérification, dans celle du biodiesel. La moutarde est produite à partir des semences de Brassica nigra ou de Brassica juncea (moutarde de Dijon). De nombreuses Brassicaceae sont médicinales : l’alliaire (Alliaria officinalis), la moutarde noire (Brassica nigra), le choux (Brassica oleracea)… Ces plantes sont utilisées pour la préparation de cataplasmes rubéfiants, de sinapismes ou de sirops antiscorbutiques. Le vélar officinal ou herbe aux chantres (Sisymbrium officinale) était utilisé pour soigner les cordes vocales des chanteurs. L’isatis des teinturiers ou pastel (Isatis tinctoria) donnait une teinture bleue qui a été remplacée progressivement par l’indigo puis par des produits de synthèse. Certaines Brassicaceae sont ornementales, en particulier : les alyssons ou alyssums (Alysum et Lobularia), les giroflées (Erysimum).
Description des Boraginaceae
Les Boraginaceae sont toujours des plantes herbacées en Europe mais elles peuvent être ligneuses dans d’autres régions (Ehretia). Elles possèdent fréquemment des poils rigides caractéristiques. Les feuilles sont souvent entières, simples, alternes (rarement opposées), exstipulées. Les cellules des feuilles possèdent souvent des cristaux d’oxalate de calcium. Les plantes contiennent souvent des alcaloïdes. Les fleurs sont ordinairement hermaphrodites, actinomorphes ou zygomorphes chez quelques genres (Echium) et ordinairement pentamères. Les pièces du calice sont libres ou connées à leur base, parfois au delà, à préfloraison imbriquée, rarement valvaire. Les pièces de la corolle sont connées entre elles avec souvent des écailles dans la gorge du tube. Elles sont à préfloraison imbriquée ou tordue, rarement valvaire. Les fleurs sont regroupées en cymes unipares scorpioïdes ou hélicoïdes, elles sont rarement solitaires et axillaires. Les étamines sont insérées sur le tube et sont isomères et alternes aux lobes de la corolle. L’ovaire est supère, constitué de deux carpelles donnant quatre loges uniovulées. Le style est gynobasique entier ou bifide, parfois tétrafide. Les ovules sont unitéguminés, d’anatropes à hémitropes. Le fruit consiste en quatre nucules se séparant tardivement. La semence contient un embryon dicotylédoné avec peu ou pas d’albumen. —– La formule florale des Boraginaceae est ordinairement la suivante : K : 5 ; [C : (5) ; A : 5] ; Gsup : (2)