Le seul critère des cotylédons définit pour la première fois en 1789 par Antoine Laurent de Jussieu n’est pas toujours respecté. Ainsi, chez les Dicotylédones, ce critère était traditionnellement accompagné d’un ensemble de caractères permettant de préciser cette définition : – formes biologiques variées comprenant, entre autres, des plantes ligneuses. Par contre, les plantes à bulbes sont extrêmement rares ; – bourgeons accessoires surnuméraires sériaux, c’est-à-dire alignés verticalement selon un plan passant par l’axe de la tige, ceux collatéraux étant très rares. – ramification des plantes importante ; – feuilles diverses, simples ou composées de folioles, fréquemment disposées sur toute la longueur de l’axe caulinaire ; nervation normalement pennée et très rarement parallèle (cas des phyllodes des Plantaginaceae) ; pétiole différencié du limbe, ce dernier étant large ; feuille très souvent sans gaine et sans ligule ; – racine principale persistante ; – faisceaux caulinaires du phloème et du xylème disposés sur deux cercles concentriques seulement ; le xylème interne étant disposé en face du phloème externe ; – faisceaux racinaires du phloème, peu nombreux et alternant avec ceux du xylème ; – croissance en épaisseur caulinaire ou racinaire grâce aux formations secondaires ; le liber ou xylème secondaire ou bois est très développé surtout chez les arbres ; – fleurs en majorité pentamère (sauf chez les plantes appartenant, en particulier, aux Dicotylédones basales), à deux préfeuilles latérales au périanthe bien différencié en calice et corolle (sauf, en particulier dans les trois sous-classes ci-dessus) ; – pollen tri-aperturé ou d’un type dérivé (sauf chez les Dicotylédones basales) ; – germination hypogée ou épigée.
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Ephémérophytes
Dans les régions désertiques, la pluie est rare et s’évapore au sol qui ne reste pas humide longtemps. Certaines plantes se sont adaptées à ces conditions particulières non pas en adaptant leur morphologie mais en réduisant leur cycle de vie. La germination des graines se fait très rapidement. La plante fleurit après avoir formé 1 à 2 feuilles et donne après la fécondation de nouvelles graines. Ces plantes qui ont un cycle de vie très court, ne durant que de 1 à 3 jours, sont appelées des éphémérophytes.
Plantes xérophyles
Les plantes xérophyles vraies (appelées aussi sclérophytes) sont adaptées à la sécheresse car : – d’une part, elles optimisent leur capacité à absorber l’eau, – d’autre part, elles limitent le plus possible sa perte due à la transpiration. Soit les racines vont chercher l’eau très profondément, soit elles s’étendent sur de très grandes surfaces afin de profiter de la moindre précipitation ou de la rosée du matin. Le volume des racines peut être plusieurs fois supérieur à celui des parties aériennes alors qu’il est égal chez une plante de climat tempérée vivant dans des conditions normales. Les mécanismes permettant de réduire la perte d’eau sont multiples : feuilles fines et découpées ou transformées en épines, feuilles s’enroulant sur elles mêmes, feuilles dures et vernissées, feuilles transformées en écailles protectrices et entourant les bourgeons, plante ayant l’aspect d’une boule afin de réduire l’effet dessèchant du vent.
Plantes succulentes
Les plantes grasses ou plantes succulentes accumulent de l’eau quand il y a des pluies et l’utilise durant les périodes de sécheresse. L’échinocactus, cactus américian, est la plante succulente accumulant le plus d’eau : une plante de 50 kg peut contenir jusqu’à 45 kg d’eau ! Les cactus n’existent pas en Afrique ! En effet, toutes les plantes succulentes ou grasses ne sont pas des cactus qui n’existent qu’en Amérique du Nord et sont absentes d’Afrique. En plus des cactus, une trentaine de familles de plantes possèdent des espèces succulentes : celle des euphorbes, de la marguerite, du baobab, du bégonia, du géranium… Malgré leur diversité, toutes ces plantes succulentes ont toujours un point commun : l’excès d’eau leur est fatal !
Inhibition tégumentaire et dormance embryonnaire
Parfois, les graines ne germent pas même en présence d’eau Cette absence de germination est due : – soit à l’enveloppe appelée tégument de la graine (inhibition tégumentaire de la germination), – soit à l’embryon (dormance embryonnaire). Par exemple, dans le premier cas, les graines nécessitent d’être mangées par des animaux pour que le tégument soit digéré et laisse passer l’oxygène pour la respiration de l’embryon. L’inhibition tégumentaire est levée quand les gousses d’acacias, par exemple, sont mangées par les animaux. Ceci favorise la germination (l’enveloppe est digérée) mais aussi la dispersion des graines. La dormance embryonnaire est levée par le froid dans les pays où existe une saison froide (l’hiver en Europe). L’embryon de la graine doit avoir reçu une certaine quantité de froid avant de pouvoir germer. Ainsi, en France, les graines ne germent pas à l’automne, même s’il y a de l’eau. La germination ne se fait qu’au printemps ; si elle se réalisait avant la fin de l’hiver les jeunes plantes gèleraient.