Les Fabaceae sont ordinairement des plantes herbacées dans nos régions mais elles peuvent être lianescentes, arbustives ou arborescentes dans les régions tropicales. Les feuilles sont alternes, stipulées, ordinairement composées pennées, parfois trifoliées, rarement simples ou palmées. Elles ont typiquement des pulvini à la base des rachis principaux et secondaires impliqués dans des nasties plus ou moins importantes (par exemple, chez Mimosa pudica). Les fleurs sont hermaphrodites, hypogynes à périgynes. Les cinq sépales sont connés en un tube lobé souvent bilabié. En Europe, la corolle est typiquement papilionacée et consiste en cinq pétales. Le supérieur, en position adaxiale, appelé étendard, est généralement le plus large. Dans certains cas, il peut se retrouver en position abaxiale par résupination de la fleur. Les pétales latéraux sont appelés ailes, libres et identiques entre elles ou parfois légèrement adhérentes aux pétales inférieurs. Ces derniers pétales, les plus internes, sont semblables et souvent connés entre eux pour former la carène entourant les étamines et le pistil. Les étamines sont ordinairement au nombre de dix dont neuf ont des filaments très souvent connés entre eux, la dixième étamine étant libre. Les étamines sont alors diadelphes et entourent le pistil ; elles sont parfois monadelphes (toutes connées entre elles). La diadelphie peut aussi être obtenue par la formation de deux groupes de cinq étamines chacun. Dans des cas rares, toutes les étamines peuvent être libres. L’ovaire supère est constitué d’un seul carpelle avec normalement plusieurs ovules campylotropes, bitéguminés, parfois un seul (Trifolium). Le fruit est une gousse, follicule à déhiscence ventrale et dorsale, parfois un akène, rarement une samare ou une drupe. La gousse peut être lomentacée c’est-à-dire sans déhiscence longitudinale mais avec des ruptures transversales créant des sections uniséminées. Les semences ont un tégument dur et contiennent un embryon courbe avec peu ou pas d’albumen. ——- La formule florale de Fabaceae est ordinairement la suivante : Kz : (5) ; Cz : 2+2+1 ; A : 1+ (9) ou (10) ; G : 1
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Systématique végétale : classification des plantes
Beaucoup de botanistes considèrent que la systématique est synonyme de taxonomie. Au 19ème siècle, la taxonomie était définie comme «l’application des lois générales de la classification au règne végétal» (Richard, 1828) ou comme «la partie de la botanique qui traite de la classification» (Le Maout, 1846). La classification est pour ce dernier auteur la «distribution méthodique des plantes en différents groupes, nommés classes, familles, genres, espèces» . Plus récemment, pour Cronquist (1991), la taxonomie est : – soit l’ensemble des études ayant pour objectif la création d’un système de classification d’organismes afin de refléter au mieux leurs similitudes et leurs différences, – soit la classification elle-même. Pour Barroso (1978), la taxonomie consisterait à l’élaboration des règles de la classification. Daniel Pajaud (1990) considère que le terme taxinomie devrait être préféré à celui de taxonomie. En effet, les auteurs du mot taxonomie auraient utilisé, par erreur, le terme taxos qui signifie en grec if (Taxus baccata) au lieu de taxis qui signifie arrangement en grec. Ceruti (1980) pense que les deux termes taxonomie et systématique sont identiques ; c’est d’ailleurs le sens de la définition de Cronquist donnée ci-dessus où la taxonomie est constituée non seulement des règles et des études mais aussi de la classification elle-même.