Certaines plantes n’ont pas de vraies fleurs, c’est le cas des pins et des sapins. Les ovules ne sont pas protégés dans un ovaire et sont placés nus sous une écaille d’où leur nom Gymnospermes qui signifie graines nues. Il n’y a ni pétale ni sépale. L’ovule après la fécondation donnera bien une graine mais il n’y aura pas de fruit. D’autres plantes n’auront ni fleur ni graine, c’est le cas des fougères ou des prêles. Il n’y a pas de survie de l’espèce sous forme de graine et l’embryon devra avoir les conditions nécessaires à son développement juste après la fécondation sinon il mourra. Pour ces raisons, la répartition de ces plantes est souvent limitée à des zones humides.
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Les plantes dans le monde du vivant
Considérons le monde vivant organisé en arbre généalogique. Cet arbre généalogique est divisé en 2 grandes branches, respectivement et par ordre d’apparition sur la Terre : les Bactéries et les Eucaryotes, êtres vivants à cellules à noyau vrai : de l’ADN dans une enveloppe ; la position des Virus étant incertaine. Pour les amateurs de curiosités, certains organites contenus dans les cellules végétales ou animales sont des Bactéries. Il s’agit des mitochondries, organites produisant l’énergie nécessaire aux cellules animales et végétales, et des chloroplastes, les organites contenant la chlorophylle chez les cellules végétales. En effet, des bactéries aquatiques aptes à la photosynthèse, les Cyanobactéries, sont à l’origine des plantes auxquelles elles ont fourni les chloroplastes par endosymbiose. L’endosymbiose caractérise 2 individus, l’un vivant dans l’autre, sans relation de parasitisme mais dans le cadre d’échanges profitables à chacun : ce phénomène est courant dans le monde vivant. Si la lecture de l’arbre généalogique de la vie continue, les Eucaryotes, les êtres vivants à noyaux vrais, sont ensuite divisés en différentes branches. Après avoir mis à part certains Eucaryotes unicellulaires dont les relations avec les autres ne sont pas encore précises, restent seulement 5 branches : – une branche contenant les Animaux et les Champignons. Ces derniers auraient donc plus d’affinités avec les Animaux qu’avec les Plantes ou les Algues ! – les Algues rouges (les Rhodophycées), – un groupe (les Straménopiles) qui contient entre autres, les Algues brunes et les Diatomées, – un groupe (les Alvéolés) contenant des êtres vivants unicellulaires dont la surface cellulaire est sous-tendue par des séries de sacs ou d’alvéoles contigus, – et enfin, les Plantes vertes, êtres vivants verts car chlorophylliens. Les Plantes vertes comprennent tous les organismes appelés communément Algues vertes ainsi que les végétaux terrestres. Les Algues vertes telles que Chlamydomonas sont des algues d’eau douce plus rarement d’eaux saumâtres. Les Plantes vertes terrestres sont aussi appelées Embryophytes, plantes à embryons, car elles forment durant leur cycle de vie des embryons résultant de la fécondation de spores mâles et de spores femelles. Les végétaux terrestres incluent les Marchantiales et les Hépatiques, peu connues du public, les Mousses et, enfin, des plantes ayant en commun la présence de tissus conducteurs de la sève : les Trachéophytes. En conclusion, le terme de plantes dans le langage commun désigne les plantes vertes à tissus conducteurs, les Trachéophytes des scientifiques. En effet, il s’agit des Prêles, des Fougères et autres plantes alliées sans graine ainsi que les Plantes à graines, les Gymnospermes et les Angiospermes.
Banque de semences : outil de conservation
Banque de semences Catégories de semences Une semence contient un embryon différencié (ébauche de racine et de tige, un ou deux cotylédons[1] qui sont des feuilles embryonnaires), des réserves situées dans les cotylédons ou dans des tissus spécialisés (albumen[2] ou périsperme[3] chez les Angiospermes, endosperme[4] chez les Gymnospermes) (Côme, 1970 & 1992). Deux catégories de semences peuvent être considérées (Côme, 1992) : d’une part, des semences orthodoxes à faible teneur en eau, supportant la dessiccation et une conservation au froid, d’autre part, des semences récalcitrantes à la dessiccation, à teneur en eau élevée, ne supportant pas, en général, une conservation au froid. Photo de noix : La semence du fruit de noyer est récalcitrante et ne peut pas être conservée au froid. Une autre catégorie dite de “ semences intermédiaires ” peut, éventuellement, être prise en compte : les semences supportent une dessiccation et une conservation au froid dans des conditions strictement contrôlées et pour une période plus courte que pour les semences orthodoxes (Hong et al, 1996). Les deux catégories, orthodoxe et récalcitrante, sont importantes car elles sont liées au mode de conservation et à la longévité des semences. Ainsi, les semences orthodoxes peuvent être placées au congélateur de -18°C à -33°C, pour une conservation à long terme, si leur teneur en eau est maintenue la plus basse possible. Au contraire, 15°C est un seuil à ne pas franchir pour conserver, à moyen ou long terme, la majorité des semences récalcitrantes (Cromarty et al, 1990). Si la teneur en eau permet de déterminer la catégories des semences, Hong et al. (1996) ont aussi prouvé les corrélations existant entre ces catégories et le poids ou le volume des semences. En résumé, plus une semence est petite et/ou dense plus la probabilité pour qu’elle soit orthodoxe est élevée. Collecte et stockage Les semences sont collectées soit en milieu naturel, soit dans des parcelles cultivées. Pour ces dernières récoltes, les pieds-mères sont sélectionnés pour que la probabilité d’hybridation inter- et intra-spécifique non contrôlée soit la plus faible possible. La probabilité d’hybridation spontanée inter-générique étant suffisamment faible pour être considérée comme nulle, le critère de sélection est l’absence ou l’éloignement important, sur le site d’une autre espèce du même genre. Cependant, 3 exceptions à cette règle sont prises en compte. La première permet de considérer le risque d’hybridation comme faible quand les pieds d’espèces différentes sont très éloignés sur le même site. Cette exception à la règle générale se justifie d’autant plus pour des espèces entomophiles introduites. En effet, dans ce cas, les insectes ne sont pas spécialisés et chaque pollinisation sera un événement aléatoire et indépendant : si n est le nombre total de taxons sur le site, la probabilité d’hybridation peut être évaluée, en première approximation, à n-2 . La 2ème exception considère qu’il ne peut y avoir d’hybridation entre deux espèces du même genre si les périodes de floraison sont bien distinctes. Enfin, la 3ème exception s’applique quand la pratique a déjà prouvé que les semis de certains taxons conservaient les caractères des pieds-mères. Les semences orthodoxes sont conservées à l’obscurité, dans des boites hermétiques, en présence de gel de silice, à 5°C ou, éventuellement, au congélateur à -18°C ou -33°C. Les semences récalcitrantes sont conservées à l’obscurité, à 15°C. Références bibliographiques Côme D., 1970. Les obstacles à la Germination. Masson & Cie ed., Paris : 162 pp. Côme D., Corbineau F., 1992. Les végétaux et le froid. Dans les semences et le froid, Côme pub., Hermann ed., Paris : 401-461. Cromarty A. S., Ellis R. H., Roberts E.H., 1990. The Design of Seed Storage Facilities for Genetic Conservation. Edition révisée. International Board for Plant Genetic Resources, Rome : 100 pp. Hong T. D., Linington S., Ellis R. H., 1996. Compendium of Information on Seed Storage Behaviour. International Plant Genetic Resources Institute, Rome : sous presse. Young J. A., Young C. G., 1992. Seeds of woody plants in North America. Revised and enlarged edition. Dioscorides Press, Portland : 407 pp. ——————————————————————————– [1] Respectivement, classe des Monocotyledonae et celle des Dicotyledonae. [2] Tissu triploïde issu de la fécondation par un spermatozoïde des deux noyaux accessoires du sac embryonnaire. [3] Tissu diploïde d’origine maternelle, nucelle chargé de réserves [4] Tissu haploïde coenocytique, gamétophyte femelle.