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Fruits simples secs, déhiscents ou indéhiscents

Le fruit sec est déhiscent quand il s’ouvre à maturité par une ou plusieurs fentes de déhiscence. Quand le fruit sec déhiscent dérive de plusieurs carpelles, il s’agit d’une capsule. Si les fentes de déhiscence sont au niveau des loges , la déhiscence est loculicide. Si elles sont au niveau des cloisons séparant les loges, la déhiscence est septicide. Quand le fruit sec déhiscent dérive d’un seul carpelle, il s’agit d’un follicule. La gousse des Fabaceae est un follicule ayant une fente de déhiscence surnuméraire. Les fruits secs indéhiscents ne s’ouvrent pas à maturité. En général, il s’agit d’akènes, par exemple : noisette, gland des chênes, caryopse des céréales, samare des érables.

Fruits simples charnus, baies ou drupes

Les fruits charnus sont classés en : – baies quand l’endocarpe du fruit n’est pas lignifié : vigne, tomate… En général, les baies ont plusieurs graines, à quelques exceptions près : datte, avocat… – drupes quand l’endocarpe du fruit est lignifié : pèche, cerise…En général, les drupes ont une seule graine.

Genévrier (Juniperus) et If (Taxus baccata)

Chez les Genévriers (Juniperus), ce sont les écailles portant les ovules qui deviennent charnues, se soudent entre elles et entourent complètement l’ovule fécondé. juniperus_oxycedrus2.jpg La pseudo baie de Genévrier contient plusieurs graines mais ce sont les bractées qui ont joué le rôle de carpelles. La graine de l’If (Taxus baccata) est presque totalement entourée par un arille charnu et rouge. Celui n’est pas toxique alors que la graine l’est. taxus_baccata_legende-2.jpg Selon les auteurs, cet arille proviendrait soit de la prolifération cellulaire de la base du tégument soit de la feuille la plus proche de l’ovule, opposée à lui et qui se comporterait comme un deuxième tégument ovulaire.

La graine du Ginkgo (Ginkgo biloba)

Le Ginkgo est un arbre dioïque utilisé en arbre d’alignement car réputé résistant à la pollution. Les pieds femelles sont rarement utilisés car ils produisent des fruits qui, s’ils sont réputés avoir des vertus médicinales, sont nauséabonds. L’enveloppe charnue provient de la partie externe du tégument (sarcotesta) de l’ovule ou test et non pas d’un ovaire. Bien que les fruits du Ginkgo soient analogues aux fruits des Angiospermes, ils ne sont donc pas de même nature. Contrairement à ce qui se passe chez certaines Gymnospermes où les ovules fécondés sont protégés par des formations extra-ovulaires (pins, genevriers…), il n’y a pas de gymnospermie compensée et l’ovule reste nu : la gymnospermie de ginkgo est absolue. fruit_gingko_low.jpg Le tégument de l’ovule (test) du Ginkgo est divisé en trois parties : la couche externe (sarcotesta) est un parenchyme vascularisé, la couche médiane (sclérotesta) est dure car sclérifiée, la couche interne (endotesta) est fine et parcheminée. Avant la pollinisation, ce tégument laisse une ouverture, le micropyle, permettant au grain de pollen de s’insérer dans la chambre pollinique. Cette chambre produira un liquide mucilagineux dans lequel nageront les spermatozoïdes. Il y a fécondation aquatique comme chez certaines plantes primitives alors que le Ginkgo est une plante terrestre.