L’Homme est bien souvent le responsable de la prolifération de ces plantes envahissantes. Il les a introduites pour son agrément (jardin, aquarium…), pour leur utilité effective ou supposée, ou pour les acclimater afin de les tester ultérieurement. Ensuite, échappées de leur lieu de culture initial, il les laisse proliférer soit par ignorance soit par intérêt à court terme : utilisation du bois, beauté des fleurs… Ces plantes mettent très rapidemment à profit le désintérêt que l’Homme porte à leur avenir dans les milieux naturels car elles sont souvent de redoutables colonisatrices : semences ou pollen produits en grandes quantités et/ou transportés sur de longues distances, fortes capacités de multiplication végétative. La plante envahissante la plus connue est une Algue verte, Caulerpa taxifolia. Echappée d’un aquarium de bord de mer, elle a progressivement envahie les prairies maritimes à Zostères du fond de la Méditerranée. D’autres sont aussi néfastes mais leur nuisance est moins connue. Citons pour exemples : – le Robinier, Robinia pseudo-acacia, appelé à tort Acacia, envahit les peuplements forestiers. Introduit depuis 1601, il est resté longtemps cantonné dans les jardins et s’en est échappé qu’au 19ème siècle. Son bois est apprécié pour faire des piquets de clôture. – le Mimosa, Acacia dealbata. Le Mimosa dont les fleurs jaunes sont appréciées de beaucoup est un redoutable colonisateur des milieux méditerranéens. – l’ailante, Ailanthus altissima, envahit les friches souvent avec l’arbre à papillons. Il est, malencontreusement, souvent apprécié dans les jardins particuliers car il peut pousser de plusieurs mètres par an. Certains jardins botaniques le laissent aussi dans leur collection sous divers prétextes. – Baccharis halimiifolia envahit les côtes sud de la Bretagne. Comme ses consoeurs, cette plante envahissante est souvent laissée en place car elle est très résistante aux vents et aux embruns.
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Les plantes sans fleur
Certaines plantes n’ont pas de vraies fleurs, c’est le cas des pins et des sapins. Les ovules ne sont pas protégés dans un ovaire et sont placés nus sous une écaille d’où leur nom Gymnospermes qui signifie graines nues. Il n’y a ni pétale ni sépale. L’ovule après la fécondation donnera bien une graine mais il n’y aura pas de fruit. D’autres plantes n’auront ni fleur ni graine, c’est le cas des fougères ou des prêles. Il n’y a pas de survie de l’espèce sous forme de graine et l’embryon devra avoir les conditions nécessaires à son développement juste après la fécondation sinon il mourra. Pour ces raisons, la répartition de ces plantes est souvent limitée à des zones humides.
Les plantes à fleurs
De l’extérieur vers l’intérieur, les fleurs sont composées : – des sépales, généralement verts dont l’ensemble est appelé calice, – des pétales, généralement colorés dont l’ensemble est appelé corolle, – des étamines, organes reproducteurs mâles produisant le pollen, – des carpelles, organes élémentaires reproducteurs femelles dont l’ensemble est appelé pistil. Les sépales et les pétales sont généralement au nombre de 3 (lis), 4 (chou, giroflée) ou 5 (renoncule, fraisier, pomme de terre), parfois plus. Quand les sépales et les pétales se ressemblent, ils sont appelés tépales. Ils sont absents chez certaines plantes (miscanthus, bambou). Les pétales peuvent être libres entre eux (giroflée, rose, tulipe, pois) ou soudés (muflier, digitale, orchidée). La fleur peut avoir une forme de cercle, elle est alors régulière (giroflée) ; ou une symétrie plane, elle alors irrégulière (pois, orchidée). Les fleurs sont portées par un pédoncule floral. A la base du pédoncule se trouve les bractées qui ressemblent à de petites feuilles. Les bractées sont normalement vertes mais sont parfois vivement colorées (poinsettia). Les fleurs peuvent être solitaires ou plus nombreuses et disposées en inflorescence. Parfois, elles sont petites et regroupées ensemble en tête à l’extrémité du pédoncule floral. Par exemple, la marguerite n’est pas constituée d’une seule fleur mais de plusieurs : des fleurs blanches en périphérie et en forme de langue, et des fleurs jaunes au centre en forme de tube. Les étamines ont une partie fine en forme de fil, le filet qui porte à son extrémité des sacs, les anthères, qui libéreront le pollen au moment de la pollinisation. Parfois, les étamines sont absentes et la fleur est unisexuée et femelle. Parfois, les carpelles sont absents et la fleur est mâle. Les fleurs unisexuées peuvent être portées sur une seule plante (bégonia) ou sur des plantes différentes (kiwi). A sa base, le carpelle a une partie ronde, l’ovaire qui contient l’ovule. A son extrémité, le stigmate est l’endroit collant où se dépose le pollen. Entre l’ovaire et le stigmate, se trouve une partie intermédiaire plus fine, le style qui est plus ou moins long. Le pollen donnera le spermatozoïde qui fécondera l’ovule. L’ovule fécondé par le spermatozoïde, donnera l’embryon qui se trouvera protégé dans la graine. L’ovaire deviendra le fruit qui protégera la graine elle-même et facilitera sa dispersion. Normalement, le spermatozoïde ne contient qu’un seul stock de chromosomes comme l’ovule. L’embryon aura donc 2 stocks de chromosomes, celui de l’ovule et celui du spermatozoïde. Cet embryon donnera une plante dite diploïde. Chez certaines plantes, le stock de chromosomes, toujours pair sera beaucoup plus élevé (plantes polyploïdes). Ce phénomène existe dans la nature mais est relativement rare. Les processus de sélection favorisent la présence de plantes ayant un plus grand nombre de chromosomes. En horticulture, cette augmentation du nombre de chromosomes est souvent liée à l’augmentation de la taille de la fleur ou du nombre de pétales. En agriculture, les plantes polyploïdes produiront plus de protéines ou de glucides de réserves. Ainsi, le blé cultivé pour la fabrication du pain contient 42 stocks de chromosomes alors que ses parents sauvages n’en possèdent que 2.
La tige
La tige reste verte quand la plante est herbacée sinon elle est normalement rigide et ligneuse. Elle est plus ou moins développée. Si elle est tellement réduite que toutes les feuilles se trouvent au niveau du sol, la plante est dite en rosette (plantain, pâquerette). Certaines tiges sont souterraines et sont appelées rhizomes (sceau de salomon). Certaines tiges souterraines peuvent contenir des réserves, c’est le cas du tubercule de la pomme de terre. Si la tige est développée et porte des feuilles, la partie renflée de la tige au niveau de l’insertion des feuilles s’appelle un nœud. La partie plus mince entre deux nœuds est un entre-nœud. Les entre-nœuds sont plus courts vers le haut de la tige car ils sont plus jeunes que ceux de la base de la tige. La tige contient les tissus conducteurs de sève. La sève brute est formée d’eau et des sels minéraux absorbée par les poils absorbants de la racine et transportée jusqu’aux feuilles. A l’endroit où la feuille est attachée à la tige se trouve un bourgeon qui en se développant donnera un rameau ou une fleur. A l’extrémité de la tige se trouve un bourgeon plus gros que les autres, le bourgeon terminal. Les bourgeons qui donneront des rameaux sont les bourgeons végétatifs ; ceux qui donneront des fleurs sont les bourgeons floraux.