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Acanthe (Acanthus, Acanthaceae, Dipsacales)

Les acanthes sont des plantes herbacées pérennes. Les feuilles sont en rosette, quelques unes sont disposées sur la tige, en position alterne ou opposée. Elles sont simples, à nervures pennées, profondément lobées. —— feuille_acanthe_low-2.jpg Feuille d’acanthe. Photographie : Gérard Samson ——– Les fleurs sont blanchâtres, à nervures purpurines, très grandes (de 3 à 5 cm de long), sessiles, disposées en épis terminaux, munies de bractées épineuses. —— epi_acanthe_low.jpg Fleurs d’acanthe disposées en épi. Photographie : Gérard Samson. ——– Les bractées épineuses sont de 2 tailles : 1 grande bractée ( dessin a de la planche ci-dessous); 2 petites bractéoles linéaires : a’). Le calice est constitué de 4 sépales inégaux : 2 petits latéraux (c et c’) ; 2 grands, l’un inférieur (d), l’autre supérieur (d’). Les sépales sont soudés à leur base et sont accrescents au fruit. La corolle est réduite à une lèvre inférieure à 3 lobes (e), la lèvre supérieure étant absente. —— acant_monta_final.jpg Morphologie florale de l’acanthe. a : bractée ; b et b’ : bratéoles ; c et c’ : sépales ; d et d’ : sépales ; e : lèvre inférieure de la corolle ; f : étamine ; g : étamines soudées par paires ; h : pistil. Illustrations originales de Gérard Samson. ——— Les filets des étamines sont libres (f) mais les anthères uniloculaires sont soudées par paire (h). L’ovaire est supère, le style est unique, le stigmate est bifide (g). Le genre est aisément reconnaissable par le port des plantes, la forme des feuilles, les bractées épineuses et la morphologie florale. En France, il y a une seule espèce, Acanthus mollis, présente sur le pourtour méditerranéen.

Morphologie du Pin du Parana (Araucaria angustifolia)

Le pin du Parana est un arbre mesurant normalement 25 à 35 m de hauteur. Le tronc est droit et cylindrique et constitue un bois d’œuvre remarquable. L’écorce a de petites écailles et des striures horizontales. Les branches sont disposées en cycles de 4 ou 8. Elles sont horizontales et forment un plateau avec l’âge. Les feuilles sont des aiguilles persistantes, dures, pointues, de 6 cm de longueur et 1 cm de large. araucaria_urubici_low.jpg Comme d’autres espèces d’araucarias, le pin du Parana est dioïque, on distingue des pieds mâles et des pieds femelles. Les cônes mâles sont présents d’août à janvier, ils produisent le pollen, transporté par le vent. Les cônes femelles sont présents toute l’année sur les arbres de plus de 10 ans. Il faut 2 ans après la fécondation pour la maturation des cônes femelles. Les semences charnues sont constituées des ovules fécondés soudés aux écailles. Elles sont consommées par les populations locales. Chaque arbre femelle produit en moyenne 40 cônes femelles chaque année durant sa vie (plus de 200 ans). cone_femelle_low.jpg Les cônes femelles matures pèsent jusqu’à 5 kg, avec 150 semences en moyenne par kg. Les semences perdent leur capacité germinative après 120 jours. Elles sont riches en amidon (57% des réserves) et en acides aminés. —– Références -Angeli A, 2003. Araucaria angustifolia (Araucaria). Instituto de Pesquisas e Estudos Florestais. Site www.ipef.br . -Chaw SM, Zharkikh A, Sung HM, Lau TC, Li WH, 1997. Biology and Evolution Molecular phylogeny of extant gymnosperms and seed plant evolution: analysis of nuclear 18S rRNA sequences. Molecular Biology and Evolution, Vol 14, 56-68. -Setoguchi Hiroaki, Takeshi Asakawa Osawa, Pintaud J-C, Jaffré T, Veillon J-M, 1998. Phylogenetic relationships within Araucariaceae based on rbcL gene sequences. American Journal of Botany 85(11): 1507-1516.

La Mata Atlantica, une biodiversité en péril

Le biome comprend la forêt côtière atlantique sensu stricto et la forêt d’araucarias plus continentale. C’est un des centres de biodiversité les plus importants pour le Brésil et le monde entier. Elle est constituée par des forêts intérieures composées d’arbres à feuilles persistantes ou caduques (forêts semi décidues), de forêts galeries autour des fleuves et de forêts dites de pins dont l’espèce dominante est en fait Araucaria angustifolia. C’est un des biomes les plus menacés du Brésil : la surface naturelle a été réduite à moins de 5% de sa surface originale soit 52000 km² approximativement. La surface restante est occupée par des propriétaires privés pour plus de 80%, ou par de grandes métropoles telles Rio de Janeiro ou Sao Paulo. Les réserves du patrimoine naturel correspondent à moins de 4% de sa surface initiale. La dégradation de ce biome est due de l’abattage des arbres, à l’agriculture et aux reforestations trop homogènes avec des pins ou des eucalyptus. Les forêts humides deviennent de plus en plus sèches à l’intérieur des terres et sont remplacées par des associations végétales caractéristiques de la Caatinga ou du Cerrado. Des lambeaux de cette forêt sont présents à proximité de grandes villes telles que Rio de Janeiro et Sao Paulo. La biodiversité végétale est très élevée ainsi que l’endémisme. Ainsi, au sud de Bahia, il a été relevé jusqu’à 440 espèces différentes d’arbres par hectare dont plus de la moitié est endémique du Brésil. La forêt abrite aussi de nombreuses espèces animales en danger telles que le singe hurleur roux, le puma, le fourmilier géant, la loutre, le singe araignée, le tamarin lion doré ainsi que 900 espèces d’oiseaux dont 180 sont endémiques.

Les phases de la germination

Les graines capables de germer absorbent l’eau de pluie et gonflent : c’est l’imbibition. Après quelques jours, la jeune racine puis la jeune tige percent l’enveloppe de la graine. Une ou deux feuilles embryonnaires, souvent arrondies et épaisses, sont visibles très rapidement : ce sont les cotylédons. Ils existaient déjà dans la graine et contiennent toutes les réserves de nourriture nécessaires à la croissance de la plante. germination_mangue-fre.jpg Il existe deux catégories de germination : dans l’une, les cotylédons sont soulevés par la croissance de la tige (germination épigée) ; dans l’autre, ils restent en terre (germination hypogée). A la fin de la germination, le flétrissement des cotylédons indique qu’ils ont accompli leur rôle. Les vraies feuilles se développent sur la tige et prennent leur relais pour alimenter la plante grâce à la photosynthèse.

Sève brute et sève élaborée

Deux catégories de sèves sont transportées dans les tissus conducteurs de sève : – la sève brute, contenant de l’eau et éléments minéraux prélevés dans le sol, qui va des racines aux feuilles. Elle est aussi appelée sève montante. – et la sève élaborée, contenant de l’eau et sucres formés dans les feuilles par la photosynthèse, qui va des feuilles aux racines. Elle est aussi appelée sève descendante.