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Utilisations des Solanaceae

Les Solanaceae sont fréquemment utilisées pour l’alimentation humaine, la pharmacopée, la production d’insecticides (Atropa, Brugmansia, Datura, Duboisia, Mandragora, Nicotiana, Solandra) ou pour l’horticulture. Celles consommées par l’homme sont les suivantes : la pomme de terre (tubercule de Solanum tuberosum), la tomate (Lycopersicum esculentum), l’aubergine (Solanum melongena), les piments (Capsicum annuum et C. frutescens, cette dernière espèce servant à la production du tabasco). Le tabac (Nicotiana tabacum) est originaire d’Amérique. Du fait de la présence d’alcaloïdes, de nombreuses Solanaceae sont des plantes médicinales très puissantes, voire dangereuses. Citons, entre autres : la belladone (Atropa belladonna), les piments (Capsicum sp.), la stramoine (Datura stramonium), la jusquiame noire (Hyoscyamus niger), le pommier d’amour (Solanum pseudo-capsicum), la douce-amère (Solanum dulcamara), la morelle noire ou tue-chien (Solanum nigrum).

Genres européens des Caryophyllaceae

Cette famille comprend 87 genres et 2300 espèces au niveau mondial. Les genres recensés dans la flore de notre région sont au nombre de 31 : Agrostemma, Arenaria, Bufonia, Cerastium, Cucubalus, Dianthus, Gypsophila, Holosteum, Honckenya, Loeflingia, Minuartia, Moehringia, Moenchia, Myosoton, Petrocoptis, Petrorhagia, Polycarpon, Sagina, Saponaria, Silene, Spergula, Spergularia, Stellaria, Vaccaria, Velezia, Chaetonychia, Herniaria, Illecebrum, Paronychia, Scleranthus.

Description botanique des Caryophyllaceae

Dans nos régions, cette famille ne comprend que des plantes herbacées. Les noeuds sont renflés par des épaississements secondaires d’anneaux concentriques de xylème et de phloème. Les plastides des tubes criblés sont typiques des anciennes Centrospermales. Les Caryophyllaceae, comme les Molluginaceae et les Polygonaceae, accumulent des anthocynanines et non pas des bétalaïnes. Les feuilles sont opposées rarement alternes ou verticillées (mais pas dans nos régions), entières, simples, sans stipules sauf chez les Paronychioidae. Les fleurs sont actinomorphes, hermaphrodites ou unisexuées. Elles sont hypogynes sauf chez Scleranthus. Ce dernier genre, classé par certains auteurs chez les Illecebraceae, a des fleurs périgynes. Les fleurs sont solitaires ou regroupées en cymes terminales dichotomes, généralement pentamères, parfois tétramères. Les sépales sont soudés excepté chez les Alsinoideae (Arenaria, Cerastium, Minuarta, Sagina, Stellaria). Les pétales sont libres, souvent avec un onglet à leur base et un limbe large chez les Caryophylloideae, ou absents chez la plupart des Paronychioidae. Les étamines ont des anthères à fentes de déhiscence longitudinale introrses. Elles sont au nombre de cinq ou dix disposées en un ou deux verticilles. Elles sont parfois adnées par leur base au calice ou à la corolle pour former un tube adné au gynophore ou inséré sur un disque nectarifère autour de l’ovaire. L’ovaire ordinairement supère et composé de deux à cinq carpelles est souvent porté par un gynophore et surmonté de deux à cinq styles libres chez les espèces de nos régions. Il est uniloculaire avec de nombreux ovules (parfois de un à quelques uns seulement) bitéguminés, hémitropes à campylotropes disposés sur une colonne placentaire plus ou moins développée (placentation centrale-libre). Le fruit est une capsule déhiscente avec autant ou le double de valves et de dents apicales que de styles. Dans des cas rares, il peut s’agir d’une baie, d’un nucule ou d’un akène. Les semences sont nombreuses avec un tégument ornementé. L’embryon courbe entoure le périsperme. —— La formule florale des Caryophyllaceae est ordinairement la suivante : K : 5 ; C : 5 ; A : 5-10 ; Gsup : (2-5)

Description botanique des Campanulaceae

Les Campanulaceae sont des plantes herbacées, rarement ligneuses, à feuilles alternes, exstipulées et généralement avec du latex. L’inflorescence est simple ou composée, de type grappe, plus rarement de type cyme (dichiasale ou autre). Les fleurs sont actinomorphes (Campanuloideae) ou zygomorphes (Lobelioideae), ordinairement épigynes, pentamères. Le calice est composé de pièces libres. La corolle est composée de cinq pièces connées, à préfloraison valvaire. Les étamines sont fixées sur un disque nectarifère épigyne ou à la base de la corolle. Les anthères sont introrses, parfois connées ou conniventes. L’ovaire est ordinairement infère, composé de cinq, trois ou deux carpelles soudés entre eux. Il est pluriloculaire, avec des placentas axiles portant un grand nombre d’ovules anatropes. Le style est simple avec autant de stigmates que de carpelles. Le fruit est une capsule diversement déhiscente, parfois une baie. Les graines ont un albumen développé. Selon M. Kovanda (in Heywood, 1994), les Campanulaceae et les Asteraceae auraient des ancêtres communs. Cette hypothèse est soutenue par les caractères suivants des Campanulaceae : – les capitules existent chez Jasione et Phyteuma ; – les anthères sont connées chez certaines espèces et genres ; – les fleurs sont protandres ; – certaines plantes produisent du latex ; – enfin , les Campanulaceae accumulent aussi de l’inuline. Dans le système APG II, les Campanulaceae sont groupées dans le même ordre que les Asteraceae. Certains auteurs isolent la famille des Lobeliaceae selon la clé suivante : 1. Fleurs plus ou moins régulières ; anthères généralement libres après l’anthèse ; trois carpelles ordinairement. Famille des Campanulaceae. 1. Fleurs zygomorphes ; anthères connées ; deux carpelles ordinairement. Famille des Lobeliaceae. Cependant, cette séparation n’est pas confortée par les analyses de biologie moléculaire. —— La formule florale de Campanulaceae est ordinairement la suivante : K : 5 ; C : (5) ; A : 5 ; Ginf : (5), (3) ou (2)

Utilisations des Boraginaceae

La famille des Boraginaceae ne possède pas de plantes alimentaires ou industrielles. Certaines espèces sont utilisées pour le bois (Cordia), leurs fruits (Tournefortia) ou en horticulture. Par exemple : le Myosotis dont le nom commun en français est Ne-m’oubliez-pas, en anglais, Forget-me-not, en italien, Non-ti-scordar-di-me. Leurs utilisations médicales sont plus nombreuses : la buglosse (Anchusa officinalis), la bourrache (Borago officinalis), la cynoglosse (Cynoglossum officinale), la vipérine (Echium vulgare), la pulmonaire (Pulmonaria officinalis), la grande consoude (Symphytum officinale).