Les Iris sont des plantes herbacées, géophytes à rhizome ou bulbes. Les feuilles sont alternes et disposées sur 2 rangées verticales (disposition distique) et à nervures parallèles. Les fleurs sont hermaphrodites, régulières, terminales et sous-tendues par une bractée. Comme la plupart des Monocotylédones, les fleurs sont trimères avec 3 sépales et 3 pétales. Ces derniers sont dressés alors que les sépales d’une taille plus grande sont réfléchis et portent des papilles allongées. Les étamines sont au nombre de 3, libres entre elles et disposées à la base des pétales. L’ovaire est infère, composé de 3 carpelles soudés entre eux. Le style se prolonge en 3 lobes stigmatiques, souvent bien développés en forme de limbe et constitués de 2 lèvres superposées cachant entre elles des papilles stigmatiques. Il ne faut pas confondre ces dernières avec celles portées par les pétales. —– Iris pseudoacorus ou Iris faux-acore est une espèce française omniprésente dnas les zones humides. ——- Lors de la pollinisation, les abeilles sont attirées par le nectar secrété par des glandes situées à la base des sépales. En passant entre les sépales et les lobes stigmatiques, elles frottent leur dos qui porte du pollen d’une autre fleur sur les stigmates. Après avoir prélevé le nectar, en ressortant de la fleur, elles prélèvent du pollen de la fleur qu’elles viennent juste de butiner. Le pollen déposé sur les stigmates va alors développer un long tube pollinique qui portera à son extrémité les gamètes mâles à l’intérieur des loges de l’ovaire. Ceux-ci féconderont les gamètes femelles situés dans l’ovule. Cette méthode de pollinisation favorise la fécondation entre 2 individus différents et limitent l’auto-fécondation alors que les fleurs sont hermaphrodites. Le brassage génétique permet l’apparition de nouvelles combinaisons génétiques, augmente ainsi la diversité de l’espèce et sa possibilité d’avoir des individus adaptés à leur milieu de vie. Après la fécondation, l’ovaire se transforme en un fruit sec déhiscent, une capsule, s’ouvrant par des fentes traversant les parois entre carpelles (capsule loculicide ). Les ovules se transforment en graines ; la placentation est axile . ——- – Voir l’article la fleur de Lys est un Iris ——
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Phylogénie des Angiospermes
Les caractères traditionnels permettant de séparer les Dicotylédones et les Monocotylédones ne sont pas respectés pour certaines espèces, en particulier, chez celles appartenant aux Nymphaeidae et aux Magnoliidae. Selon des analyses récentes de cladistique sur les séquences de différents gènes, les Dicotylédones ne sont pas monophylétiques, à l’inverse des Monocotylédones. Il convient donc de séparer les Angisopermes selon les groupes suivants : _ – Les Angiospermes basales comprenant le grade des Nymphaeidées (Nymphaeidae) et le clade des Magnoliidées (Magnoliidae) dont de nombreux caractères sont ancestraux ; _ – Les Monocotylédones (Monocots) ou classe des Liliopsida (clade) restent inchangées et s’intercalent entre les Angiospermes basales et les Magnoliidées et les Eudicotylédones basales ; _ – Les Eudicotylédones basales (grade) dont de nombreux caractères sont plésiomorphiques (primitifs ou basaux) par rapport aux clades suivantes ; _ – Les Eudicotylédones centrales (Core Eudicots), grade comprenant les Eudicotylédones centrales basales (grade) avec les Caryophyllidées, le grade des Rosidées (Rosids), le clade des Astéridées (Asterids) qui partagent de nombreux caractères morphologiques apomorphiques (dérivés). _ Les principaux caractères des Angiospermes basales sont le pollen uniaperturé ou de type dérivé, les pièces florales à disposition spiralée, non différenciées en calice et corolle, un gynécée apocarpe, des ovules ordinairement crassinucellés et bitéguminés, des étamines à filet souvent peu différencié et la production d’alcaloïdes.
Description des Ranunculaceae
Les Ranunculaceae sont des plantes herbacées, terrestres, parfois aquatiques, rarement ligneuses et lianescentes (Clematis). Les feuilles sont alternes, rarement opposées (Clematis) ou verticillées (Actaea). Elles sont simples ou composées, exstipulées. Les plantes produisent des alcaloïdes aporphiniques ou isoquinoléiques (mais pas de la protopine). Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes ou zygomorphes (Aconitum, Consolida), normalement hypogynes. Le périanthe est ordinairement homochlamydé et souvent pétaloïde, ou hétérochlamydé, toujours constitué de pièces libres entre elles, portant fréquemment des nectaires. Les étamines sont nombreuses et à disposition spiralée. Les carpelles sont en nombre variable, libres ou adnés à leur base. L’ovaire est supère. La placentation est marginale, parfois presque basale. Le fruit est un follicule ou un akène, rarement une baie ou une capsule (Nigella où les follicules sont plus ou moins soudés). —— La formule florale des Ranunculaceae est ordinairement la suivante : Ks : pétaloïdes ou 3-n ; Cs : 5-n ; As : n ; Gsup : 3-n
Description botanique des Apiaceae
Les Apiaceae sont toujours de plantes herbacées dans nos régions mais elles peuvent aussi être des arbustes ou même des arbres. Ces plantes sont souvent aromatiques et peuvent être toxiques à cause d’un polyacétylène à 17 carbones. Les alcaloïdes sont très rares (Conium). Les feuilles sont ordinairement composées, pennées ou ternées ou, plus rarement, simples et profondément découpées. Elles sont rarement entières ou palmées ou phyllodiales. Les feuilles sont à disposition alterne avec souvent une gaine embrassant la tige. Elles sont exstipulées à la différence des Hydrocotylaceae. Elles peuvent être épineuses. Les fleurs sont petites, épigynes, pentamères, actinomorphes (sauf, éventuellement, celles se trouvant en périphérie de l’inflorescence), groupées en ombelles composées, plus rarement en ombelles simples ou en capitules (Eryngium). Le calice est ordinairement réduit à de simples dents au sommet de l’ovaire sinon il est absent. Les pétales sont réduits, à préfloraison valvaire. Les étamines sont alternes aux pétales et fixées sur le disque nectarifère. Les anthères sont à déhiscence longitudinale. Les deux carpelles sont soudés pour former un ovaire infère biloculaire, très rarement uniloculaire par avortement d’un carpelle, surmonté de deux styles distincts, parfois réduits. La base des styles peut être renflée pour former un stylopodium qui conflue avec le disque nectarifère situé au sommet de l’ovaire. Les ovules sont solitaires dans chaque loge, pendants, anatropes et unitéguminés. Le fruit est un schizocarpe dont la séparation en deux méricarpes permet ordinairement de voir le carpophore (rarement réduit ou absent). Le tégument de la graine est souvent adhérent au péricarpe. L’embryon est droit, petit, inclus dans un albumen oléagineux. —– La formule florale des Apiaceae est ordinairement la suivante : K : (5) ou 0 ; C : 5 ; A : 5 ; Ginf : 2