Généralités Un herbier consiste en des plantes séchées, puis fixées sur des planches de papier sans acide, protégées par du papier calque et par des chemises cartonnées. Le terme herbier désigne aussi les lieux où sont stockées ces plantes séchées. Les herbiers les plus importants au monde, en nombre d’exsiccata (plantes séchées) sont celui du Muséum national d’histoire naturelle (8 millions d’échantillons) puis celui du Jardin botanique royal de Kew. Les herbiers peuvent être privés ou institutionnels. Actuellement, sans doute du fait de restrictions budgétaires, de nombreux jardins botaniques se posent le problème de l’utilité d’un herbier. Utilité des herbiers Il y a quelques années la constitution d’un herbier était obligatoire dans de nombreux cursus scolaires ou universitaires et tous les jardins botaniques en possédaient. Actuellement, certains discutent de la nécessité d’un herbier alors que ses utilisations sont nombreuses (Raynal-Roques,1994). L’herbier est une collection végétale morte. Il présente une objectivité et une réalité certaine par rapport à des photographies. Ainsi, une plante séchée peut être déterminée une nouvelle fois après hydratation. L’herbier permet donc la validation potentielle d’identifications effectuées sur le terrain. L’herbier est une image à des temps donnés de la végétation de différents sites. Il est ainsi possible d’évaluer l’évolution de la biodiversité. Il permet d’établir des inventaires cartographiques des plantes. L’herbier permet des comparaisons entre différents taxons et des études systématiques. Les planches d’herbier peuvent être prêtées facilement entre différentes institutions du monde entier alors qu’il serait difficile d’échanger du matériel vivant ou d’organiser des expéditions sur le terrain. Certains pensent, à tort, que l’herbier peut être remplacé par des images numérisées sur CD-Rom. Plusieurs raisons s’opposent à cet argument. D’une part, l’investissement nécessaire et son entretien (ordinateur multimédia, appareil photographique numérique, mémoire) sont souvent hors de portée de nombreux jardins botaniques. D’autre part, les nombreuses clés nécessaires à l’identification d’une plante devraient être remplacées par autant de photographies : la quantité de mémoire à gérer deviendrait, en l’état actuel des techniques, extrêmement difficile, et dans tous les cas, très coûteuse. De plus, certains aspects floraux négligés à un temps donné donc non mémorisés peuvent s’avérer, à l’avenir, primordiaux. Dans ce cas, seule la possession de la plante séchée permettra de valider la détermination.
Utilisations des Asteraceae
Utilisations socio-économiques —– Certaines Asteraceae ou Compositae sont des plantes alimentaires : la chicorée (Cichorium intybus) dont existent différents cultivars permettant d’obtenir soit des salades, soit de la chicorée soluble après torréfaction de la racine. Les feuilles d’estragon (Artemisia dracunculus) sont condimentaires. Les utilisations médicinales des Asteraceae sont multiples : l’achillée (Achillea millefolium), la bardane (Arctium minus), l’arnica (Arnica montana), l’absinte (Artemisia absinthium), le genépi des glaciers (Artemisia glacialis), la pâquerette (Bellis perennis), le chardon argenté (Carlina acaulis), le bleuet (Centaurea cyanus), la chicorée (Cichorium intybus), l’eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), la piloselle (Hieracium pilosella), la camomille (Chamomilla recutita), le pétasitès hybride (Petasites hybridus), le sénéçon de Jacob ou la jacobée (Senecio jacobaea), la verge d’or (Solidago virgaurea), la tanaisie (Tanacetum vulgare), le pas-d’âne (Tussilago farfara). Le pyrèthre, composé insecticide, est extrait de Tanacetum cinerariifolium. De l’huile de tournesol est produite à partir des semences de tournesol (Helianthus annuus). L’arôme de l’absinthe est obtenu grâce à Artemisia absinthium. D’autre part, cette famille fournit un très grand nombre de plantes ornementales.
Genres européens d’Asteraceae
Les Asteraceae sont représentées dans la flore de notre région par les genres suivants : Achillea, Acroptilon, Aetheorhiza, Ambrosia, Anacyclus, Anaphalis, Andryala, Antennaria, Anthemis, Aposeris, Arctium, Arctotheca, Argyranthemum, Arnica, Arnoseris, Artemisia, Aster, Asteriscus, Atractylis, Baccharis, Bellis, Bellium, Berardia, Bidens, Bombycilaena, Buphthalmum, Cacalia, Calendula, Callistephus, Calycocorsus, Carduncellus, Carduus, Carlina, Carpesium, Carthamus, Catananche, Centaurea, Chamaemelum, Cheirolophus, Chiliadenus, Chondrilla, Chrysanthemoides, Chrysanthemum, Cicerbita, Cichorium, Cirsium, Cnicus, Coleostephus, Conyza, Coreopsis, Cosmos, Cotula, Crepis, Crupina, Cyclachaena, Cynara, Dahlia, Delairea, Dendranthema, Dimorphotheca, Dittrichia, Doronicum, Echinops, Eclipta, Erigeron, Eupatorium, Filago, Flaveria, Galactites, Galinsoga, Gamochaeta, Gazania, Geropogon, Gnaphalium, Guizotia, Hedypnois, Helenium, Helianthus, Helichrysum, Hieracium, Homogyne, Hyoseris, Hypochaeris, Inula, Jasonia, Jurinea, Lactuca, Lapsana, Leontodon, Leontopodium, Leucanthemella, Leucanthemopsis, Leucanthemum, Leuzea, Ligularia, Logfia, Lonas, Mantisalca, Matricaria, Mycelis, Nananthea, Nauplius, Notobasis, Olearia, Omalotheca, Onobroma, Onopordum, Osteospermum, Otanthus, Petasites, Phagnalon, Picnomon, Picris, Plagius, Podachaenium, Prenanthes, Pseudognaphalium, Ptilostemon, Pulicaria, Reichardia, Rhagadiolus, Rudbeckia, Santolina, Saussurea, Scolymus, Scorzonera, Senecio, Serratula, Sigesbeckia, Silphium, Silybum, Solidago, Soliva, Sonchus, Staehelina, Stemmacantha, Tagetes, Tanacetum, Taraxacum, Telekia, Tephroseris, Tolpis, Tragopogon, Tussilago, Tyrimnus, Urospermum, Verbesina, Xanthium, Xeranthemum, Zinnia.
Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829)
Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829) fut un biologiste français connu pour sa Flore française dans laquelle était utilisée pour la première fois des clés analytiques permettant d’identifier les plantes classées selon un système naturel. Il est aussi connu pour sa théorie selon laquelle des variations du milieu induisent des modifications héréditaires des organes.
Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829)
Sa théorie connue sous le nom de Lamarckisme se résume ainsi : – La génération spontanée. Les premiers êtres vivants se seraient formés par génération spontanée. – La modification des espèces sous l’action du milieu. Les êtres vivants, nés de manière spontanée, se perfectionnent avec le temps sous l’action du milieu. – L’hérédité des caractères acquis. Les transformations dues à l’action du milieu se transmettent aux générations suivantes s’ils sont communs aux deux sexes.
Michel Adanson (1727-1806)
Michel Adanson (1727-1806) fut un botaniste et un explorateur français des régions tropicales. Il passa six années au Sénégal à étudier la géographie, le climat et l’histoire naturelle de ce pays. De ce séjour, il publia l’Histoire Naturelle du Sénégal dans laquelle il substituait les systèmes anciens par un système naturel. De la même façon dans son Familles de Plantes, il groupa les plantes en classes selon leurs affinités. Une classe de cette époque se rapprochait plus de la notion actuelle d’ordre.