Phylogénie des Angiospermes

Les caractères traditionnels permettant de séparer les Dicotylédones et les Monocotylédones ne sont pas respectés pour certaines espèces, en particulier, chez celles appartenant aux Nymphaeidae et aux Magnoliidae. Selon des analyses récentes de cladistique sur les séquences de différents gènes, les Dicotylédones ne sont pas monophylétiques, à l’inverse des Monocotylédones. Il convient donc de séparer les Angisopermes selon les groupes suivants : _ – Les Angiospermes basales comprenant le grade des Nymphaeidées (Nymphaeidae) et le clade des Magnoliidées (Magnoliidae) dont de nombreux caractères sont ancestraux ; _ – Les Monocotylédones (Monocots) ou classe des Liliopsida (clade) restent inchangées et s’intercalent entre les Angiospermes basales et les Magnoliidées et les Eudicotylédones basales ; _ – Les Eudicotylédones basales (grade) dont de nombreux caractères sont plésiomorphiques (primitifs ou basaux) par rapport aux clades suivantes ; _ – Les Eudicotylédones centrales (Core Eudicots), grade comprenant les Eudicotylédones centrales basales (grade) avec les Caryophyllidées, le grade des Rosidées (Rosids), le clade des Astéridées (Asterids) qui partagent de nombreux caractères morphologiques apomorphiques (dérivés). _ Les principaux caractères des Angiospermes basales sont le pollen uniaperturé ou de type dérivé, les pièces florales à disposition spiralée, non différenciées en calice et corolle, un gynécée apocarpe, des ovules ordinairement crassinucellés et bitéguminés, des étamines à filet souvent peu différencié et la production d’alcaloïdes.

Reviviscence

Certaines mousses et lichens ont la capacité de revivre après avoir perdu presque entièrement leur eau : c’est la reviviscence. A l’état sec, les activités vitales sont pratiquement suspendues, l’organisme est alors en vie latente. Certaines mousses peuvent résister jusqu’à 14 ans de sécheresse.

Ephémérophytes

Dans les régions désertiques, la pluie est rare et s’évapore au sol qui ne reste pas humide longtemps. Certaines plantes se sont adaptées à ces conditions particulières non pas en adaptant leur morphologie mais en réduisant leur cycle de vie. La germination des graines se fait très rapidement. La plante fleurit après avoir formé 1 à 2 feuilles et donne après la fécondation de nouvelles graines. Ces plantes qui ont un cycle de vie très court, ne durant que de 1 à 3 jours, sont appelées des éphémérophytes.

Plantes xérophyles

Les plantes xérophyles vraies (appelées aussi sclérophytes) sont adaptées à la sécheresse car : – d’une part, elles optimisent leur capacité à absorber l’eau, – d’autre part, elles limitent le plus possible sa perte due à la transpiration. Soit les racines vont chercher l’eau très profondément, soit elles s’étendent sur de très grandes surfaces afin de profiter de la moindre précipitation ou de la rosée du matin. Le volume des racines peut être plusieurs fois supérieur à celui des parties aériennes alors qu’il est égal chez une plante de climat tempérée vivant dans des conditions normales. Les mécanismes permettant de réduire la perte d’eau sont multiples : feuilles fines et découpées ou transformées en épines, feuilles s’enroulant sur elles mêmes, feuilles dures et vernissées, feuilles transformées en écailles protectrices et entourant les bourgeons, plante ayant l’aspect d’une boule afin de réduire l’effet dessèchant du vent.

Plantes succulentes

Les plantes grasses ou plantes succulentes accumulent de l’eau quand il y a des pluies et l’utilise durant les périodes de sécheresse. L’échinocactus, cactus américian, est la plante succulente accumulant le plus d’eau : une plante de 50 kg peut contenir jusqu’à 45 kg d’eau ! Les cactus n’existent pas en Afrique ! En effet, toutes les plantes succulentes ou grasses ne sont pas des cactus qui n’existent qu’en Amérique du Nord et sont absentes d’Afrique. En plus des cactus, une trentaine de familles de plantes possèdent des espèces succulentes : celle des euphorbes, de la marguerite, du baobab, du bégonia, du géranium… Malgré leur diversité, toutes ces plantes succulentes ont toujours un point commun : l’excès d’eau leur est fatal !

Fenêtre sur la botanique et la biodiversité