Les plantes aromatiques contiennent des essences odorantes enfermées dans la fleur, les racines, les feuilles, les résines des arbres. Ces essences parfumées sont contenues soient dans des cellules sécrétrices spécialisées soit dans des canaux laticifères. Les plantes sont placées sur une grille à l’intérieur d’un alambic. Elles peuvent être initialement préparées : hachage, rabotage des écorces, tri des organes les plus concentrés en essences… L’eau chauffée se transforme en vapeur d’eau qui traverse alors le matériel végétal en entraînant les molécules aromatiques. La vapeur d’eau s’échappe de l’enceinte fermée par un serpentin qui est refroidi soit par l’air soit par de l’eau circulant en sens inverse dans un cylindre contenant le serpentin. La vapeur d’eau se refroidissant se condense en un mélange eau et essences végétales récupéré dans un vase de décantation ou essencier. Distillation pour l’extraction des essences végétales et l’obtention des huiles essentielles. (1) : l’eau est chauffée sous pression et transformée en vapeur dans la chaudière ; (2) : le matériel végétal est déposé dans le vase à plantes ; (3) : serpentin baignant dans un liquide réfrigérant pour la condensation du distillat ; (4) : les huiles essentielles sont séparées de l’eau plus dense qu’elles. La séparation eau et essences végétales s’effectue par simple différence de densité, ces dernières étant plus légères que l’eau. Les huiles essentielles peuvent ensuite être raffinées et les différentes molécules séparées par distillation sous vide. Les solutions obtenues sont alors pures ou pratiquement pures. Ce procédé est toujours utilisé à Grasse pour distiller la lavande, la sauge, le basilic. Pour obtenir un kilo d’essence pure, il faudra distiller : entre 4000 kg et 10000kg de pétales de roses, 1000 kg de fleurs d’oranger, 600 kg de géranium, 500 kg de fleurs de camomille, 330 kg de feuilles de patchouli ou 125 à 175 kg de lavande.
Huiles essentielles et aromathérapie
D’après le dictionnaire Larousse, une huile essentielle est un mélange de substances terpéniques pour la plupart. Les huiles essentielles résultent du métabolisme secondaire ; elles ont des fonctions diverses : insecticide ou éloignement des herbivores ; responsables du parfum des fleurs, elles sont utilisées dans la fabrication des parfums. —— L’huile essentielle obtenue par distillation aqueuse de Genévrier commun (Juniperus communis, Cupressaceae) est réputée être antiseptique, diurétique et désintoxicante. ——- Prisées durant l’Antiquité, elles sont méprisées en Europe jusqu’au 12ème ou 13ème siècle. Certains auteurs attribuent leur retour en grâce aux Croisés qui avaient profité de leurs bénéfices au Moyen-Orient où elles étaient populaires, les Arabes utilisant en particulier l’eau distillée de roses. Ainsi, la distillation aurait été mise au point au 10ème siècle par Avicenne, Abu Ali Ibn Sina de son vrai nom. Cependant, même si l’hydro-distillation fut importée en Europe par les Arabes entre le 8ème et le 10ème siècle, son principe était déjà connu des Grecs et des Egyptiens dès le 4ème ou le 3ème siècle avant Jésus Christ. Dans tous les cas, le monde arabe a servi de sanctuaire aux huiles essentielles entre l’Antiquité et le Moyen-âge. A la fin du Moyen-âge, la distillation et la production de parfums et d’huiles essentielles se développent rapidement dans le sud de la France, en particulier à Grasse. De nombreux parfumeurs européens s’installent alors dans la région et les huiles essentielles subissent un essor extraordinaire. Depuis lors, de nombreuses autres méthodes d’extraction des huiles essentielles à partir des plantes aromatiques ont vu le jour. Cependant, la distillation est aujourd’hui la méthode d’extraction des huiles essentielles la plus utilisée et la plus répandue. Elle est employée avec des plantes peu sensibles à la chaleur, comme la lavande, ainsi qu’avec la plupart des feuilles, des graines et des bois.
Anigozanthos flavidus (Haemodoraceae)
Un Conifère de la famille des Araucariaceae
Le genre Araucaria a été décrit par Jussieu en 1789. Ce nom viendrait de la tribu indienne des Araucanis ou de la ville de Araucaro au sud de Santiago. Pour Araucaria angustifolia, le nom d’espèce signifie que la feuille est étroite. Le genre Araucaria est distribué en Océanie et en Amérique du Sud. Araucaria fait partie de la famille monophylétique des Araucariaceae de l’ordre des Coniferales ou Pinales. La famille comprend 3 genres : Araucaria, Agathis et Wollemia, ce dernier genre ayant été découvert en août 1994 en Australie. Araucaria est traditionnellement considéré comme une Gymnosperme archaïque car apparue il y a 200 millions d’années. Les travaux de Chaw et al. (2000) permettent de discuter cette notion car ces auteurs ne considèrent pas Araucaria et Agathis comme des Conifères primitifs. En 1952, les 19 espèces du genre Araucaria ont été classées par Wilde et Eames en 4 sections sur la base de critères morphologiques. Les études de Setoguchi et al. (1998) basées sur l’analyse moléculaire du gène chloroplastique rbcL ont confirmé cette répartition et montré la très grande homologie des espèces endémiques néo-calédoniennes indiquant une spéciation rapide et adaptative aux sols ultramaphiques de l’île. |Section Araucaria|A. araucana et A. angustifolia| |Section Bunya|A. bidwillii| |Section Intermedia|A. hunsteinii| |Section Eutacta|A. heterophylla, A. cunninghamii et 13 espèces néo-calédoniennes endémiques|
Une espèce pionnière héliophile des forêts mixtes ombrophiles
Araucaria angustifolia (Bertol.) Kuntze, le pin du Parana ou Pinheiro-do-Parana, est une espèce présente en Amérique du Sud, au Brésil principalement entre 500 et 1800 m d’altitude mais aussi dans le nord de l’Argentine et le Paraguay entre 500 et 2300 m. Au Brésil, il est présent dans les états du Parana, Santa Catarina, Rio Grande do Sul et Sao Paulo. Araucaria angustifolia est en particulier l’emblème de l’état du Parana. Araucaria angustifolia fait partie des espèces menacées du Brésil. Il ne subsiste actuellement que 2% des 2 milllions hectares initialement couverts par les forêts d’araucarias. Le pin du Parana se trouve sous des climats tropicaux humides, sub-tropicaux humides ou d’altitude avec des précipitations annuelles de 1400 à 2000 mm et des températures moyennes annuelles de 13°C à 22°C. Le pin du Parana a besoin des sols profonds, frais, bien drainés et riches en calcium et magnésium. Il croît naturellement sur des sols originaires de différentes roches, granitiques, basaltiques ou sédimentaires. Le pin du Parana est une espèce pionnière et héliophile, qui a donc besoin d’ensoleillement. Bien que l’arbre soit héliophile, la germination et la plantule ont besoin d’ombre pendant les 2 premières années de croissance. Il est en association avec des espèces des genres Podocarpus, Ocotea ou Ilex. Il constitue alors une forêt ombrophile mixte : forêt composée de résineux et de feuillus nécessitant des précipitations élevées. Podocarpus lambertii