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Charles Plumier (1646-1704)

Issu d’une obscure famille il naquit à Marseille en 1646. Vers 16 ans il entra dans les Ordres Minimes où il étudiera les Mathématiques et la Physique et où il se fera remarquer pour ses dons de sculpteur, de dessinateur et de peintre. Envoyé à Rome dans le couvent de la Trinité de Mont, qui appartenait à la France, il fera la connaissance de Paolo Boccone (1633 – 1704) qui l’initiera à la botanique. Ses études théologiques terminées il retourne en France. Elève de Joseph Pitton de Tournefort, dont il deviendra l’assistant, il réunit un herbier considérable constitué de plantes provenant des côtes de Provence et du Languedoc dont il dessine la plupart des espèces en vue d’un ouvrage composé de planches. Mais le cours de sa vie va prendre une autre direction lorsque Michel Begon, intendant des Galères à Marseille, est chargé par Louis XIV de trouver un naturaliste qui accepte d’explorer les Antilles françaises ; ce rôle échoira à J.D. Surian, apothicaire marseillais, qui offrira à Plumier de partir avec lui (1689). —— Plumier_Charles.jpg ——– Il fit preuve, là-bas, d’un tel zèle qu’il fut récompensé à son retour en touchant une pension de la Cour et en recevant le titre de botaniste du Roi. En 1693 et en 1695 il accomplira deux autres voyages non moins fructueux dans cette partie du monde et en Amérique centrale. Il rapportera de ces expéditions des manuscrits illustrés de planches extrêmement précises décrivant 106 genres nouveaux parmi lesquelles figure la plante appelée par lui : Fuchsia triphylla flore coccinea, en mémoire du Médecin-Botaniste allemand Leonard Fuchs (1501 – 1561) et que les indigènes de Saint-Domingue désignait sous le nom de « plante de beauté ». Il décrivit aussi le « Bégonia » en remerciement à Charles Bégon, son meilleur ami. En 1704 (peut-être 1706) il allait s’embarquer de nouveau dans le but de répertorier les différentes variétés de quinquina en vue d’apporter un remède contre le paludisme qui faisait des ravages dans les rangs des soldats du roi Soleil, lorsqu’il fut terrassé lui-même, au port Sainte-Marie, près de Cadix, par cette maladie parasitaire qui fut suivie d’une pleurésie mortelle. La France perdit ce jour l’un des plus importants explorateurs botaniques de son temps. Loin de n’être qu’un descripteur il distribua, en genres, les plantes et les animaux qu’il observa. Sa classification, originale, fut reprise en partie par Linné. C’est Charles Plumier qui introduisit l’usage de donner aux genres nouveaux les noms de botanistes marquants, de voyageurs, de médecins ou de naturalistes (exemples : les frères Bauhin, Otto Brunfels, Jacques Daléchamps, Mathias de l’Obel, Conrad Gessner, Pietro Andrea Matthioli, Nicolas- Claude Fabri de Peiresc, etc.).

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