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Michel Adanson (1727-1806)

Michel Adanson (1727-1806) fut un botaniste et un explorateur français des régions tropicales. Il passa six années au Sénégal à étudier la géographie, le climat et l’histoire naturelle de ce pays. De ce séjour, il publia l’Histoire Naturelle du Sénégal dans laquelle il substituait les systèmes anciens par un système naturel. De la même façon dans son Familles de Plantes, il groupa les plantes en classes selon leurs affinités. Une classe de cette époque se rapprochait plus de la notion actuelle d’ordre. michel_adanson-2.jpg

Michel Adanson (1727-1806)

Joseph Pitton Tournefort (1628-1705)

Joseph Pitton Tournefort (1628-1708) créa une classification moins intéressante que celle de John Ray, son contemporain, car basée uniquement sur la forme de la corolle. En effet, John Ray (1628-1705), philosophe et naturaliste anglais, proposa un système de beaucoup plus avançé que celui de Linné. En effet, il fut le premier à reconnaître l’importance de l’embryon et de son nombre de cotylédons et à prendre en compte les caractères morphologiques des plantes. Pourtant, il maintint une classification en arbres, arbutes et ligneux. joseph_tournefort.jpg

Joseph Pitton Tournefort (1628-1705)

Cependant, Joseph Pitton tournefort fut le premier à considérer les genres comme un rang taxonomique. Cependant, pour Tournefort, le genre et l’espèce étaient deux unités de rang égal. Beaucoup d’épithètes génériques données par Tournefort sont encore utilisées de nos jours : Salix, Populus, Fagus, Betula, Lathyrus, Acer, Verbena

La famille de Jussieu

Antoine de Jussieu (1686-1758), Bernard de Jussieu (1699-1776) et Joseph de Jussieu (1704-1799) étaient les trois fils d’un pharmacien de Lyon qui se tournèrent vers la botanique. Le plus jeune, Joseph, partit en Amérique du Sud où il vécut de nombreuses années. Antoine succéda à Tournefort comme directeur du Jardin des plantes. Bernard fut son collaborateur. En 1759, ce dernier réorganisa le jardin du Trianon permettant une présentation des plantes prenant en compte le Fragmenta Methodi Naturalis de Linné mais aussi le Methodus Plantarum de Ray. La présentation de Bernard de Jussieu s’éloignait d’une part des classifications basées sur des caractères uniquement qualitatifs d’autre part de ceux sexuels de Linné, trop artificiels. Son système divisait les plantes à fleurs en Monocotylédones et Dicotylédones et prenait en compte la position de l’ovaire, la présence ou l’absence de pétales et leur soudure ou non. Cependant, il ne publia jamais sa classification. A partir de 1763, il fut accompagné dans son travail par son neveu Antoine Laurent de Jussieu. Bernard et Antoine Laurent de Jussieu Antoine Laurent de Jussieu publia très rapidement, en 1773, une première étude intitulée Exposition d’un nouvel ordre des plantes dans lequel il améliorait le système de son oncle. Ce travail préliminaire se concrétisa en 1789 par le Genera Plantarum dans lequel il divisait les plantes en acotylédonées, en monocotylédonées et en dicotylédonées. Il prenait ensuite en compte le périanthe, présence ou absence de pétales, soudure ou non, ainsi que la position des étamines. Les plantes à fleurs étaient ainsi divisées en quinze classes (les ordres actuels) et en 100 ordres (les familles actuelles). De plus, apparaissaient pour la première fois, les notions d’étamines hypogynes, périgynes et épigynes qui sont encore en usage actuellement. Antoine Laurent de Jussieu fut le fondateur du Muséum national d’histoire naturelle. Son fils Adrien perpétua la tradition des Jussieu.

Carl v. Linné (1707-1778)

Carl Linné (1707-1778) est considéré comme le père de la nomenclature végétale mais il a aussi travaillé dans le domaine animal. Il est né le 23 mai 1707 dans le sud de la Suède. A l’âge de 20 ans, il fut étudiant à l’Université de Lund puis dans celle d’Upsala. Etudiant, il publia des travaux sur la sexualité des plantes en collaboration avec le Dr Rudbeck. En 1730, Hortus Uplandicus présentait les plantes du jardin botanique d’Upsala selon la classification de Tournefort. Les listes suivantes furent basées sur son propre système de classification car celui de Tournefort ne permettait plus de traiter l’ensemble du jardin. En 1737, il effectua un voyage en Allemagne et en Hollande où il s’arrêta quelques temps pour travailler sur des plantes provenant de Ceylan. A l’occasion, il rencontra George Clifford, directeur de la Compagnie hollandaise des Indes qui l’embaucha comme médecin et botaniste pour étudier les plantes de sa propriété près de Leyden. Libéré des soucis financiers, il publia Genera Plantarum et Flora Lapponica. Clifford envoya Linné en Angleterre pour visiter les jardins botaniques et rencontrer les scientifiques de ce pays. Ce voyage d’études avait pour objectif la rédaction de Hortus Cliffordianus, ouvrage de description des plantes tempérées et tropicales collectionnées dans le jardin de Clifford. Durant son séjour en Hollande, Linné publia 14 livres. En 1738, il retourna en Suède en passant par Paris où il rencontra les Jussieu. A Stockholm, il fut professeur de médecine pratique, ce qui lui permit d’enseigner la botanique et d’effectuer des excursions sur le terrain. Il fut aussi le directeur du jardin botanique. Il s’éteint en 1778 après avoir écrit une quantité très importante d’ouvrages sur la classification des plantes. Parmi ceux-ci, figure Species Plantarum de 1753 considéré comme le point de départ de la nomenclature moderne. Linné groupe les plantes en 24 classes : – tout d’abord, selon la présence ou non d’un périanthe développé et visible, – puis, selon que les plantes sont diclines ou non, – enfin, selon les caractéristiques des étamines (tailles relatives, nombres, soudures). Linné définit ensuite des ordres en fonction du nombre de style_s. Ce système fut nommé par son auteur le système sexuel. En fait, la renommée, encore actuelle, de Linné ne vient pas de la validité de sa classification où se cotoyaient, par exemple, dans la même classe des plantes monocotylédonées ou dicotylédonées mais elle est due à l’enthousiasme que son système souleva en Europe. Son système sexuel fut adopté officiellement en Allemagne, en Angleterre et en Hollande. En France, l’accueil fut plus mitigé et la classification de Tournefort fut gardée, pour être remplacée ensuite par le système naturel de Linné.

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