La pollinisation chez les plantes à fleurs (Angiospermes)

Les plantes terrestres ancestrales sont apparues il y a 410 millions d’années. Par rapport aux Algues vertes dont elles divergent, elles se caractérisent, en particulier, par une cuticule imperméable limitant la déshydratation et la protection des spores qui sont enfermées dans un sac avec une enveloppe. Les fougères et plantes alliées développent un port érigé, grâce aux tissus conducteurs et de soutien, et généralisent l’hétérosporie chez les taxons les plus évolués afin d’augmenter statistiquement le brassage génétique. ——- osmunde_royale_low.jpg Chez les fougères, ce sont des spores et non pas des grains de pollen qui sont dispersées. Plus fragiles, elles donneront dans des conditions favorables, une sorte de lamelle verte, un prothalle, qui produira des gamètes : ceux-ci après la fécondation permettront la croissance d’une nouvelle fougère. Ces étapes, en particulier la fécondation car les gamètes mâles nagent, ne peuvent se dérouler sans eau. Chez l’osmonde royale (Osmunda regalis), les spores sont produites sur des frondes (“feuilles”) spécialisées. ————– Chez les Gymnospermes qui apparaissent il y a 260 millions d’années, la fécondation est sécurisée et le brassage génétique facilité grâce à la graine et au grain de pollen chez les Gymnospermes. ——- pin_pollinisation.jpg Le pollen apparaît chez les Gymnospermes. La pollinisation (son transport) est assurée par le vent. Ici, un nuage de grains de pollen chez un pin. ——– Enfin, chez les Angiospermes, la survie et dispersion des semences sont assurés grâce au carpelle et à la double fécondation (50 M années). Les tendances de l’histoire évolutive sont donc : – la libération de la contrainte « eau » dans le cycle de vie des plantes ; – la facilitation du brassage génétique ; – la sécurisation de la fécondation et du développement de l’embryon ; – la mise en place de mécanismes assurant la survie et la dispersion de la descendance sexuée. Les plantes à fleurs ou Angiospermes sont les plantes terrestres qui sont différenciées le plus tardivement mais dont la radiation est la plus importante.

Les relations entre les insectes et les plantes fleurs

Les plantes à fleurs constituent le groupe dont les relations avec les insectes sont les plus riches et diversifiées. Pour les insectes les plantes à fleurs peuvent servir : – de nourriture soit directement (nectar, sève, feuilles, bois) ou soit indirectement (déjections de pucerons, création de compost) ; – d’ abri soit directement (bambou, feuilles) soit après transformation de matériel végétal (cire des abeilles). ——- Bourdon.jpg Le pollen s’est agglutiné sur les pattes de cet insecte. Il sera déposé sur une autre fleur favorisant ainsi le brassage génétique et l’évolution de l’espèce. Photographie : Nathalie Faivre ———— A l’inverse, pour les plantes à fleurs les insectes peuvent servir : – de vecteurs de pollinisation pour les plantes à fleurs ; – de nourriture (plantes insectivores) ; – de transport des semences ; – de semeurs (fourmis semeuses ou sarcleuses). La pollinisation est la relation qui a permis le développement du plus grand nombre d’adaptations de part et d’autre.

Le pollen des plantes à fleurs entomophiles

Le grain de pollen est un gamétophyte, c’est-à-dire une “plante” produisant des gamètes, et non pas un gamète lui-même. Il est à comparer au prothalle des fougères. Quand son transport est assuré par les les insectes, il est de grande taille, à exine (paroi externe) ornementée pour faciliter la fixation sur le corps des insectes. Il est produit par des étamines souvent placées à l’intérieur d’une fleur colorée et bien visible, produisant du nectar. —– sauge_s_cacaliifolia_.jpg Chez les sauges, les fleurs colorées et de grande taille attirent les insectes pollinisateurs. L’insecte en entrant dans la corolle fait basculer les étamines qui déposent le pollen sur leur dos. Photographie : Patrice Barboutie —— Les insectes assurent la fécondation de 84% des plantes cultivées et 80% des plantes sauvages. Ils transportent le pollen jusqu’à 2 km autour de la ruche pour les abeilles autour de la ruche (Ramsey et al., 1999)‏. La distance normale de pollinisation d’un bourdon est comprise entre 70 et 631 m, même quand des champs de culture sont très proches (Osborne et al., 1999).‏ A l’inverse, chez les plantes à fleurs pollinisées par le vent, le pollen est de petite taille, à exine lisse et produit dans des anthères pendantes et à filets longs dans des fleurs réduites et discrètes. ——— Anemophilie.jpg Chez les graminées, la pollinisation est anémophile. Les fleurs sont discrètes (sépales et pétales sont absents) et les anthères sont fixées au filet par leur milieu, ce qui facilite leur balancement par le vent et la libération d’un pollen de petite taille et à paroi lisse. ———

Quelques exemples de pollinisations par les insectes

Chez les composées, le capitule, comme beaucoup d’inflorescences, a un effet d’affichage important dû à la multiplication des fleurs. Chez certaines composées, les fleurs périphériques étant stériles n’ont aucun rôle sexuel direct mais servent à guider les insectes vers celles fertiles placées au centre de l’inflorescence. Après la fécondation, le fruit est transporté par le vent ou les animaux. Chez les légumineuses papilionacées, les inflorescences ne sont pas en capitule mais la forme particulière de la corolle, étendard surplombant la carène et 2 ailes latérales, conduit les insectes vers les organes sexuels de la fleur. Chez les orchidées, l’attraction des insectes pollinisateurs est due à différents facteurs : – la production de nectar (genres Spiranthes et Orchis )‏ ; – l’éperon qui joue, comme cela a été prouvé, un rôle important ; – le mimétisme avec les plantes à nectar (genre Orchis ) ;‏ – le leurre sexuel (genre Ophrys )‏. Une fois l’insecte attiré par la fleur, la morphologie de celle ci permet la fixation du pollen sur le corps de l’animal, son transport puis son dépôt sur l’organe femelle de la fleur, le stigmate du pistil, qui est pollinisé ensuite (cas de Orchis morio). —– o_scolopax.jpg Chez Ophrys scolopax, le labelle imite la forme de l’insecte pollinisateur. L’insecte mâle est adulte avant la femelle. Il participe à la pollinisation car il est attiré par un bouquet d’odeur similaire à la phéromone sexuelle de la femelle. —— Chez les orchidées, d’autres facteurs peuvent intervenir sur la pollinisation : morphologie de l’inflorescence (spiranthe d’été) ou position des fleurs dans l’inflorescence (spiranthe d’automne)‏. L’hybridation interspécifique est possible (orchis singe et orchis homme pendu) car le pollinisateur est commun entre ces deux espèces Chez les aracées, les insectes pollinisateurs sont attirés par l’odeur nauséabonde émise par l’inflorescence, un spadice enveloppé d’une spathe. Les fleurs femelles situées vers le bas de l’inflorescence sont fertiles avant les fleurs mâles (protogynie). Il existe aussi des fleurs stériles, mâles ou femelles, réglant le passage des insectes d’un niveau à l’autre du spadice. Chez Arum italicum, les insectes chargés de pollen sont bloqués au niveau de l’ampoule de la spathe par des fleurs stériles pour permettre la pollinisation et la fécondation des fleurs femelles fertiles. Ceci étant fait, les insectes peuvent remonter au niveau des fleurs mâles devenues fertiles entre temps, se chargent à nouveau de pollen. Quand les appendices des fleurs mâles stériles se flétrissent à leur tour, ils peuvent quitter la spathe qui les piégeaient pour polliniser une autre plante (allopollinisation). Chez les moracées, la pollinisation des figuiers est particulière. Les 800 espèces de figuiers de par le monde ont chacun un mutualisme de pollinisation spécifique et obligatoire avec un hyménoptère, une Agaronide. Les inflorescences des figuiers sont protogynes, comme celles des aracées : les fleurs femelles sont fertiles avant les mâles. Les larves se développent au sein de fleurs femelles stériles qui se développent en galle. A maturité, les insectes s’envolent et avant de quitter l’inflorescence se chargent de pollen au contact des fleurs mâles fertiles. Quand les insectes femelles vont pondre dans les jeunes inflorescences de figuier, seules les fleurs femelles sont fertiles et elles recevront le pollen que les insectes avaient pris dans l’inflorescence précédente. D’autres acteurs participent à ce mutualisme : des insectes parasites des pollinisateurs et des fourmis prédatrices attirées aussi bien par les parasites et les pollinisateurs que par des messages chimiques olfactifs évoquant des hormones sexuelles. Les relations entre les insectes et les plantes à fleurs sont anciennes Chez les Angiospermes ancestrales, la pollinisation déjà était assurée par des Coléoptères qui mangeaient le pollen. Elles sont devenues complexes et diversifiées, permettent d’offrir le gîte et le couvert pour les insectes et d’assurer la pollinisation de 80% des plantes à fleurs. Chacune des parties, l’animal ou la plante, pouvant posséder des caractères morphologiques adaptés à l’autre partie, certaines relations sont uniquement spécifiques. Certains auteurs n’hésitent donc pas à qualifier les relations entre les insectes et les plantes à fleurs de co-évolution. Quelle que soit leur différentes qualifications (co-évolution, mutualisme…) liées à leur degré de complexité, ces relations privilégiées expliquent sans doute la radiation importante des Angiospermes alors que le groupe est récent par rapport aux autres plantes terrestres.

Le limodore (Limodorum abortivum, Orchidaceae, Asparagales)

En France, seules deux espèces d’orchidées françaises sont dépourvues de chlorophylle : la néottie nid-d’oiseau Neottia nidus-avis, de couleur brune, et du limodore violet ou limodore à feuilles avortées Limodorum abortivum. Elles sont réputées être saprophytes, c’est-à-dire qu’elles vivent de matières organiques en décomposition grâce à des champignons symbiotes (mycotrophie). Limodorum_abortivum_low-2.jpg Limodorum abortivum photographié dans la région d’Argelès-sur-mer ——– Cependant, des auteurs ayant observé des racines de Limodores soudées à des racines de chênes, de hêtres, de châtaigniers ou de cistes, pensent donc qu’elles ne sont pas saprophytes mais parasites. Le Limodore est dépourvu de feuilles et de chlorophylle. Les fleurs sont parfois pollinisées par des hyménoptères (groupe qui comprend les abeilles) mais elles sont souvent cléistogames et il est fréquent qu’une partie de l’inflorescence ne s’ouvre pas. Des floraisons suivies de fructifications entièrement souterraines sont aussi signalées. —— Voir des photographies d’orchidées —- Description botanique des orchidées —- Liste des genres européens d’orchidées —- Utilisations socio-économiques des orchidées

Ginkgo biloba (Ginkgoaceae, Ginkoales)

Appartenant aux Gymnospermes, le ginkgo est un arbre dioïque, à feuilles caduques, pouvant atteindre une trentaine de mètres, peu exigeant quant à la nature du sol. Selon certains auteurs, des pieds d’origine naturelle existeraient encore en Chine ; selon d’autre, cette origine naturelle n’est pas prouvée. Le ginkgo est rapporté au Japon de Chine ou de Corée au 12ème siècle. Il devient un arbre sacré dans la religion shintoïste et son bois servait à la construction de temples. Il a été trouvé par des explorateurs européens à la fin du 17ème au Japon. La première description botanique est de Kaempfer en 1690. En 1771, Linné le nomme Ginkgo biloba. Il a été introduit en France en 1780 par Pétigny qui l’aurait acheté en Angleterre pour un montant équivalent à 40 écus d’où son nom français d’Arbre aux quarante écus. Selon les auteurs le nom ginkgo a pour origine un nom japonais tombé en désuétude de l’arbre qui signifie abricot d’argent ou un nom chinois signifiant caduc ou perdant ses feuilles. Il est appelé maidenhair tree en anglais car ses feuilles ressemblent à la fronde de la fougère Adiantum capillus-veneris ou Capillaire (maidenhair fern en anglais). —— ginkgo_biloba_low.jpg Fleurs d’un pied mâle portées sur des rameaux courts. ——- Le ginkgo est surtout connu du public comme étant un fossile vivant et pour la production d’ovules fécondés (appelés « fruits » à tort). En effet, l’histoire évolutive du ginkgo remonte à la fin l’ère Primaire (il y a 250 millions d’années au Permien plus précisément). Cependant, c’est au Secondaire que le genre se diversifie. Ainsi, l’estimation du nombre d’espèces est de 5 à 6 espèces au Jurassique (du temps des dinosaures) et jusqu’à 11 espèces au Crétacé à la fin du Secondaire. Actuellement, il n’existe qu’une seule espèce de ginkgo, Ginkgo biloba, de la famille des Ginkgoaceae, de l’ordre des Ginkgoales et appartenant aux Gymnospermes. D’autres Gymnospermes, les Cycas et les Zamia, ont une histoire évolutive encore plus ancienne puisque les premiers Cycas seraient apparus il y a 300 millions d’années. Comme tous les Gymnospermes, aucun fruit n’est donc formé après la fécondation puisque l’ovule n’est pas compris dans un carpelle. Il s’agit donc seulement d’une graine dont l’enveloppe présente la particularité d’être charnue et malodorante. Le ginkgo produit des flavonïdes et des terpénoïdes ayant des propriétés médicinales. Les feuilles séchées sont utilisées en phytothérapie pour améliorer la circulation artérielle. Les graines servaient aussi en Asie pour faciliter la digestion, pour apaiser la toux et certaines affections cutanées. La synthèse du ginkgolide B, un des terpénoïdes produits par le ginkgo, a valu le prix Nobel de chimie en 1990 à Elias Corey, professeur à Harvard.

Management differentiated in the gardens

Differentiated management is a concept of maintenance of the green areas which currently develops. It makes it possible to recreate biological diversity in the pleasure gardens.

Differentiated management consists in carrying out a maintenance different according to the zones from the garden. For example, shearings in a garden of French style will be more frequent than in an English garden where to the extreme in a meadow. One of the management tools differentiated is thus a precise cartography of space: the various zones are defined according to their use, their ecology like according to their biological, current or potential richness. For each zone, the means and the frequencies of maintenance are defined. Unlike reasoned agriculture for which, also, maintenance and the treatments are weakest possible, there is no concept of production in a pleasure garden except if one says that a differentiated management makes it possible “to produce” biological diversity. Continuer la lecture de Management differentiated in the gardens

Flowering plants pollination (angiosperms)

Ancestral land plants appeared about 410 million years ago. Compared to green algae, land plants are characterized by a waterproof cuticle limiting dehydration and protection of spores that are enclosed in a sac protected by an envelope. Ferns and related plants have conducting tissues which help to grow above the ground. The most derived taxa are heterosporous in order to statistically increase genetic intermixing. Among ferns, pollen grains do not exist and spores are the way of species propagation. More fragile than pollen, these spores will under favorable conditions (a moist and shady land), give birth to a flattened and green body, a prothallus. At this stage, gametes will be produced. Once fertilization is realized, a new fern will be formed. These stages, especially prothallus growth and fertilisation, needs a moist land or water (sperm swims in water to reach the female organ). —- Continuer la lecture de Flowering plants pollination (angiosperms)

Development and conservation of an herbarium

Methods of development of an herbarium General Principles After their determination and their identification, the plants are dried under press before being fixed by adhesive without acid on paper without acid. The boards are then gathered by family by respecting a phylogenic classification. Technical Advises Drying The plants are dried in newsprint which is changed regularly until complete drying (except, the sheet directly in contact with the plant). When a batch of plants is thick, it is recommended to place some boards of rigid paperboard to avoid the deformation of the plants. Pressing. It is not necessary that the plants are crushed. The press can be simple. For example, press can be easily made up of 2 grids of refrigerator maintained tightened by straps or various masses distributed uniformly on the surface of a board. herbier_neuf_low.jpg Quality of the exsiccata. To obtain samples of quality, drying must start as soon as possible after harvest. It is often noted that the plants lose their color after drying, except those containing sulphur (example naturally: garlic). To cure this disadvantage, the plants can be put in the presence of sulphur vapor just after harvest. The sulphur pastilles used for the sterilization of the wine barrels are appropriate. However, this method is tiresome. Cost of development the size of the boards is, commonly, of approximately 45 cm X 28 cm. However, these dimensions do not constitute an obligatory standard. Thus, Fournier indicates in the Four flora of France (1977, republication) that the herbarium itself can extremely well be made up on small size, for example on paper folios with machine (to be written). The boards which I use measure 32 cm X 29 cm and more than have an unit cost partial (except labour) 10 times lower than that calculated for the traditional boards, while respecting the schedule of conditions according to: paper and adhesive without acid, grammage raised, translucent paper (Bray and Al, 1997). The adhesive used to fix the dried plants can be paste distributed with a glue gun or rubber cement. This last product is sold under various marks but will always have the same chemical composition, containing natural rubber. Labelling The label or the data-processing recording of each board must comprise following information: – a reference number, – the family, the kind, the specie and the possible names infra-species.These indications must respect the nomenclature in force, – abbreviation of the name of the specific author, – the possible synonym, – the date of collection, – the place of collection. The use of a system of total positioning is recommended. It will make it possible to specify the latitude and longitude. For altitude, taking into account the error of the apparatus, it is preferable to use an altimeter, – the name of the collector and/or the name of the identifier, – the description of the biotope or phytosociological association (this last indication can, possibly, not be present on the label if it already exists in the data base computerized). In the case of the first labelling, the label is placed in bottom and on the right. If it is about a label bringing of the corrections, it must be placed in bottom and on the left.

Definitions and utility of an herbarium.

Definitions and utility of an herbarium. The realization of an herbarium is always of topicality. An herbarium consists of dried plants, then fixed on paper boards without acid, protected by tracing paper and hard-bound shirts. The herbarium term indicates also the places where these dried plants are stored. herbier_ancien_low.jpg The most significant herbaria in the world, in a number of exsiccata (dried plants) are that of the national Natural history museum of natural history (8 million samples) then that of the royal Botanical garden of Kew. The herbaria can be private or institutional. Currently, undoubtedly because of budgetary restrictions, of many botanical gardens pose the problem of the utility of an herbarium. Utility of the herbaria There is a few years the constitution of an herbarium was obligatory in many courses school or university and all the botanical gardens had some. Currently, some discuss the need for an herbarium whereas its uses are numerous (Raynal-Castlings, 1994). The herbarium is a died vegetable collection. It presents an objectivity and an unquestionable reality compared to photographs. Thus, a dried plant can be given once again after hydration. The herbarium thus allows the potential validation of identifications carried out on the ground. The herbarium is an image at times given of the vegetation of various sites. It is thus possible to evaluate the evolution of the biodiversity. It makes it possible to establish cartographic inventories of the plants. The herbarium allows comparisons between different taxon and of the systematic studies. The boards of herbarium can be lent easily between various institutions of the whole world whereas it would be difficult to exchange material living or to organize forwardings on the ground. Some think, wrongly, that the herbarium can be replaced by images digitized on CD-Rom. Several reasons are opposed to this argument. On the one hand, the investment necessary and its maintenance (multi-media computer, numerical camera, memory) are often out of reach many botanical gardens. In addition, the many keys necessary to the identification of a plant should be replaced per as many photographs: the quantity of memory to be managed would become, in the current of the techniques, extremely difficult, and in all the cases, very expensive state. Moreover, certain floral aspects neglected at a time given thus not memorized can prove, in the future, paramount. In this case, only the possession of the dried plant will make it possible to validate the determination.

Xylem and phloem saps

Two sap categories can be found in a vascular plant: – a sap containing water and minerals taken from the soil by the roots. It is conducted by a tissue called xylem. The xylem sap mainly goes from the roots to the photosynthesis sites (usually leaves): it is often called ascending sap in French. The ascent of xylem sap depends on transpiration and water physical properties: the solar-powered bulk flow. – a sap containing water and solutes, such as amino acids or sugars, mainly sucrose created by photosynthesis. It is conducted by a tissue called phloem. The phloem sap mainly goes from the leaves to other parts of the plant, especially roots. It is often called descending sap in French but this definition doesn’t take into account translocation of phloem sap from reserve organs (tubers for example) to other parts of the plant. The translocation of phloem sap is powered by the difference of osmotic pressure between sugar sources (where sugars mainly sucrose are produced) and sugar sinks (where sugar are consumed): the mass flow hypothesis.

Fenêtre sur la botanique et la biodiversité